Amour d'un été


Amour d'un été
Texte paru le 2021-02-19 par Krebs didier   Drapeau-fr.svg
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Étendu sur cette serviette de plage, le dos offert au rayons de soleil, simplement vêtu de mon maillot de bain vert, les deux mains sous ma tête, je profite de la chaleur procurée par l'astre de vie qui me réchauffe et me bronze à la fois. Cheveux blonds coupés très courts, les yeux bleus, je prends difficilement le soleil, mais depuis plusieurs jours à Cavalaire, ma peau se colore enfin. Je m'en rends compte chaque soir lorsque, nu sous la douche, je me caresse. Seul l'espace de peau caché sous mon sous-vêtement reste relativement clair. Et le poil blond sur mes jambes colorées brille comme des perles de rosée. Cela m'excite fortement à chaque fois que je m'admire dans la glace, allant jusqu'à me branler pour satisfaire un besoin puissant. À 17 ans, cette envie de jouir est une nécessité et mon sexe réclame quotidiennement son dû.

Et cet après midi, c'est en famille, avec ma sœur et ma mère, que je suis sur cette plage de sable fin, en maillot de bain, allongé sur le ventre sur ma serviette. Solène, ma copine du moment est restée avec ses parents à Paris. Encore trois semaines à patienter avant de la revoir. Je relève la tête et devant moi remarque un mec, à quelques mètres à peine, qui me fixe de son regard ténébreux, au corps absolument bronzé, en maillot de bain rouge. Mon regard se détache de lui, puis se fixe à nouveau sur son corps. Je repose ma tête sur la serviette, puis la relève et constate que le garçon, environ de mon âge, s'est couché sur le sable, m'offrant ainsi une vue et sur la plante de ses pieds et sur la bosse moulée dans son maillot. Mais la vue de cette bosse fait naître instinctivement en moi un début d'érection sans que je parvienne à arrêter le mécanisme. C'est la première fois que je bande en matant un mec. Pourtant, l'occasion m'est souvent donnée dans les vestiaires de la piscine où je suis membre d'une équipe de natation à Paris. Mon regard est obsessionnel, fixé sur ce sexe caché que je devine puissant, brun, épais...

Puis soudain, le mec se lève, se dirige vers la mer, passant très près de moi, quelques grains de sable projetés sur ma serviette mais mon regard englobe cette silhouette de dos qui va entrer dans l'eau salée. Mû comme un ressort, je me lève à mon tour, le sexe légèrement gonflé et cours ainsi vers la mer, pas très loin de ce beau garçon. Qu'est ce qui me pousse à agir ainsi ? Je ne suis pas homo, me dis-je en moi même ! Ou simplement me faire un ami de vacances ? Au bout de plusieurs minutes, nous sympathisons, après nous être livrés à des jeux d'enfants dans cette eau, comme nous asperger mutuellement. Rires d'ados....et regards complices. Je vois que ma mère et ma sœur replient leurs serviettes et les informe que je souhaite profiter encore de la plage.

Assis côte à côte, lui Jérôme, un enfant du pays, est de repos ce jour, pizzaïolo le soir dans le centre-ville. Il m'a remarqué depuis le jour de mon arrivée sur cette plage et dit qu'il me trouve plutôt beau mec. Lui aussi est beau mec, corps fortement bien dessiné, bronzé, au poil noir mais je ne ressens aucune attirance pour un garçon. Enfin le croyais je ! Étendus sur la serviette, côte à côte, nous discutons comme deux amis de longue date, conversation entre ados sur les filles, les garçons, le sexe, les vacances... Mais lui est un beau parleur... du genre « tu as de beaux yeux bleus.... belle gueule qui doit faire tomber les filles... » Je l'écoute sans broncher, mais intérieurement, en moi, plusieurs rouages s'activent fortement... le cœur s'emballe, respiration oppressante, un regard brillant vers ce garçon, situation que je n'ai connue que la fois où j'ai rencontré Solène, ma petite amie parisienne, à la sortie du lycée.

Je m'étends sur ce tissu chaud de ma serviette et Jérôme en fait tout autant, mais lui sur le sable blond. Et soudain, les doigts de sa main gauche viennent à la rencontre de ma main droite. Je n'ose bouger de peur de briser ce moment qui m'est tout à fait nouveau et inconnu. Telles les pattes d'une araignée, ils prennent possession doucement de mon bras puis se posent sur mon ventre. Une onde électrique parcourt mon corps. Je voudrais me lever, partir, lui dire qu'il me dégoûte, au plus lui foutre mon poing sur le nez, mais je suis tétanisé, comme mordu par cette araignée humaine. J'imagine les centaines de regards de ces vacanciers qui nous entourent éprouvant leur dégoût devant la scène qui se déroule. Deux mecs qui se touchent. Et ses doigts progressent à la découverte de mon corps, se posent sur mon nombril et sur la lignée de poils fins et blonds qui conduisent à mon pubis rasé. Je regarde autour de moi et constate que la plage se déserte doucement, compte tenu de l'heure tardive de cette fin de journée.

Alors, je tourne ma tête vers Jérôme et voudrais lui demander d'arrêter son manège mais aucun son ne parvient à sortir de ma bouche. Et lui poursuit son avancée vers mon sexe, ses doigts se posent sur ma bosse, titille mon gland à travers mon maillot, malaxe doucement mes couilles. Je bande instinctivement. Mon sexe se tend, s'étire, gonfle, durcit, mon prépuce décalotte le gland sous le tissu, et lui me pétrit toujours mon mandrin. J'halète de plus en plus vite, ne comprenant pas encore ce qui m'arrive. Pas pour un mec. Alors, je prends sa main, l'ôte de ma queue tendue, m'assieds et lui demande de stopper son manège.

— Mais tu semblais apprécier, mon salaud, dit il ! Tu te laisses caresser, je te malaxe les couilles, tu bandes et tu ne dis rien. Et maintenant, tu fais ta mijaurée !

Il se lève, époussette le sable de son dos et jambes, et me jette du pied une quantité de sable doré sur le ventre. Je me lève à mon tour, ma queue reprenant petit à petit sa taille normale, et constate que lui aussi est en érection, tendant fortement son maillot rouge vers le haut. Il se retourne et part en direction du centre-ville.

— Attends Jérôme ! lui crie je.

Il ne se retourne pas, accélérant son pas. Arrivé à sa hauteur, je pose ma main droite sur son épaule gauche et lui demande de m'écouter quelques instants. Je ne trouve pas les mots pour expliquer mon geste. Je bafouille des propos incompréhensibles et lui indique que c'est la première fois qu'un mec me fait bander ainsi. Je lui fais comprendre également que je ne veux pas rompre une amitié naissante.

Il me répond alors que pour conserver cette amitié, je dois me trouver sur cette plage ce soir à 9 heures. Il demandera la soirée à son patron. Je reste planté là, sur cette plage, immobile, ne sachant pas quoi rétorquer. Mais Jérôme est déjà loin. Rentré chez moi, dans la salle de bain, j'ôte mon maillot vert et constate qu'une légère trace blanche macule celui-ci. Envie de me branler. Mais non ! Je me douche, la queue raide, me sèche, m'habille pour ce soir et vais retrouver ma famille sur la terrasse. Silencieux, je dîne la salade verte sans un mot, ce qui semble désorienter ma mère. Mais ne pose aucune question. Repas terminé, je fais savoir que je sors ce soir et ne rentrerai pas trop tard.

20h30. Je suis déjà sur le lieu de rencontre, sur cette plage désertée par les touristes. Assis sur un banc, face à la mer, mon regard se porte au loin, sur ces bateaux qui semblent minuscules et leur vrombissement sourd au loin.. La tramontane semble elle aussi en vacance. Silence à part le bruit des vagues qui viennent mourir en soupirant sur le sable et qui me tiennent lieu de chœur. 21h15 et toujours pas de Jérôme ! Il m'a posé un lapin. Je me lève, en colère, me dirige vers les marches qui remontent vers le centre-ville, et là, soudain, je le vois, assis sur la première marche, souriant, toujours aussi beau gosse. Il descend ces quelques marches vite fait et vient se jeter dans mes bras, nous entraînant dans une chute sur le sable tiède. Moi dessous, lui dessus, il m'embrasse sur la bouche, se lève, tire sur mes bras et nous entraîne à quelques mètres de là, à l'abri d'éventuels regards curieux et voyeurs, derrière ces rochers qui cacheront notre première relation chaude.

Il me fait remarquer que depuis plus d'une demi-heure, il m'observait, me désirait. Assis côte à côte à même le sol, nous discutons de banalités avant que Jérôme n'entreprenne des gestes qui me feront perdre incessamment sous peu ma virginité avec un mec. Sa main droite se pose sur ma cuisse droite, ses yeux dans les miens, un sourire dévoilant sa dentition blanche et parfaite. Même réaction de ma queue que cet après-midi sur la plage, je me surprends à bander, ma colonne de chair se dressant fièrement, se frayant douloureusement un chemin dans mon boxer et dessinant ainsi un relief turgescent dans mon jean.

À mon tour, j'entreprends une caresse de son sexe également tendu, distendant son pantalon de façon grotesque mais excitante. Sa langue rejoint la mienne et Jérôme m'enlace, me couche sur le sable froid, ses mains dans les miennes au dessus de ma tête, son sexe dressé frottant le mien. Puis la scène s'accélère et le film passe à l'étape suivante : agenouillé sur mon ventre, il ôte mon tee-shirt dévoilant mon corps fin qu'il a admiré cet après-midi, pose ses lèvres sur mes tétons qui durcissent au contact de sa langue humide, les mordille... Je ne résiste pas. Ces caresses me sont inconnues. À son tour, son maillot rejoint le mien, défait son ceinturon et ouvre son pantalon, laissant entrevoir une zone de poils noirs. Je suis riche de cette vue. Je dégrafe à mon tour les boutons de mon pantalon qu'il tire vers mes chevilles et le jette négligemment sur le côté. Le sien suit le même parcours. En sous-vêtement, queue tendue, couilles gonflées, nos caresses explorent chaque centimètre de nos peaux jusqu'à ce que Jérôme saisit l'élastique de mon boxer, dévoilant ainsi ma colonne de chair gonflée qui s'étire vers mon nombril, puis baisse également le sien, son mandrin pointant vers le ciel, lourd, épais, décalotté, vibrant de puissance et de désir.

J'écarte les jambes et il vient se lover contre elles, la bouche ouverte pour s'emparer de mon gland. Frénésie ! Sa langue au contact de la soie du gland me fait émettre des glapissements de plaisir. Il empoigne mes couilles pendant que sa bouche absorbe l'entière colonne de chair en un va-et-vient plein de symphonie, de couleurs, de puissance. Je ne pourrai me retenir plus longtemps tellement le désir de cracher est intense. Des dizaines de décharges électriques me parcourent les couilles, le cul, le ventre... Cette nuit est faite de lumière, et comme l'étoile filante qui laisse une trace dans le ciel, ma semence blanc nacré jaillit de mon mandrin, un jet puissant dans sa bouche, puis Jérôme relève la tête, les autres jets de lave tiède maculant ainsi mon ventre, mon menton, ma bouche...Tous les voyants de la jouissance en moi s'allument pendant que mon sexe, encore tendu, retombe sur ma toison... et que la langue de Jérôme vient lécher.

Il se relève, queue tendue, empoigne mes jambes qu'il fait rouler sur le côté et m'agenouille... sa bouche explore ma rondelle légèrement velue, l'humidifie, et y introduit un, puis deux, puis trois doigts avec délicatesse. Je suis surpris de constater que mon petit cul serré puisse être visité. Un jet de salive sur son gland, puis un second sur mon intimité, et sa queue tendue, véritable clé de chair gainée de veines bleues saillantes, me pénètre doucement, coulissant lentement dans ma caverne secrète. Juste un cri étouffé dans mes deux mains, puis 20 centimètres entrés jusqu'à la garde, me labourant, silencieusement, amoureusement, tendrement dans un va-et-vient langoureux, ses couilles claquant sur mes fesses de craie. L'empreinte de sa bite au plus profond de moi restera indélébile tel un taureau marqué au fer rouge. Il danse encore et encore en moi, je sens son membre chaud figé dans mon ventre, ses mains empoignant mes hanches durant cette étreinte de jouissance jusqu'à l'explosion finale, tel un feu d'artifice libérant ses étoiles de lumière. Sa queue palpite en moi, la pression sanguine cognant contre ma paroi intime, et je perçois l'explosion lourde et puissante dans une ultime valse de son bassin en moi.

Il libère ma grotte souillée de sa semence, et les anneaux musculaires de mon cul se referment lentement, comme s'ils voulaient conserver cette précieuse liqueur, qui malheureusement s'échappe doucement et coule le long de mes cuisses. Nous sommes couverts de sueur, haletant comme deux marathoniens ayant franchi la ligne d'arrivée d'une course. Couché sur le ventre sur le sable, les grains de sable grattent et se collent à mon sexe encore mouillé et à demi tendu. D'un seul geste, Jérôme et moi nous nous levons, et courons vers les vagues qui nous lèchent, nous nettoient de nos spermes, au milieu de la nuit, sous le regard de la lune qui semble charmée de nos ébats secrets.

Je viens d'être fécondé par un beau garçon. Nos rires se mêlent aux bruits sourds des vagues qui meurent sur le sable.

— Alors, tu as aimé ? me demande-t-il ! Je ne t'ai pas fait mal ?

Pour toute réponse, je l'embrasse fougueusement, mes mains caressant son corps, ses couilles, sa queue, ses fesses... avant de regagner notre antre secrète près des rochers, témoins de nos ébats. Allongés, mouillés, j'enfourche le corps de Jérôme et lui dit à l'oreille que je suis à lui quand il le veut.

— Tous les jours, me répond-il ! Ton petit cul sera à moi.

Et ce fut la première fois qu'un mec m'a dit « je t'aime ». Les trois semaines s'écoulèrent ainsi, trop rapidement malheureusement, dans les bras de Jérôme, sa queue en moi. Et dans mes nuits, j'étais la poupée que Jérôme déshabillait sur cette plage et baisait.

J'aime un garçon, est ce une maladie ? Que vais-je dire à Solène, à ma sœur, à ma mère, à mes copains ? Mais je voudrais tant crever l'abcès qui me ronge, finir en paix avec moi et être fier de ce que je suis réellement. Je ne veux pas me priver de ces années qui dévoileront ma vraie personnalité, ma raison d'être.

FIN