Amour et domination

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Numéro 1

Texte d'archive:


Archivé de: Lettres Gay – Numéro 1
Date de parution originale: Juin 1985

Date de publication/archivage: 2015-01-25

Auteur: Alain
Titre: Amour et domination
Rubrique: Domination

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Je suis persuadé que chacun a ses propres tendances sexuelles et qu’il est vain d’y résister. J’ai moi-même perdu plusieurs années de ma vie à lutter contre mes désirs profonds.

Je me suis d’abord acharné à vouloir satisfaire des femmes qui ne m’inspiraient guère que de la répulsion. Mes bandaisons molles, sans enthousiasme, exaspéraient mes partenaires. C’est l’une d’elle, à bout, me traitant de pédé parce que je bandais seulement quand elle me mettait un doigt dans le cul, qui me fit prendre conscience de ma vraie nature. Mais il me fallut encore admettre que mon corps n’exultait vraiment que dans les situations masochistes. Pas les coups, pas la brutalité. C’est dans la soumission au mâle, à la virilité que je trouve la jouissance. Ce qu’il me faut, c’est être la chose, l’objet de celui qui me possède.

J’ai, depuis quelques mois, un ami qui me comble. Il sait satisfaire mes fantasmes les plus secrets. J’ai confiance, je me laisse aller. Souvent, il commence par me caresser, me déshabiller. Quand je suis nu, ses gestes deviennent plus rudes. Pour mieux me plier à ses exigences, il finit par m’attacher avec des ceintures dans la position qu’il a imaginée. Je résiste pour la forme. Je me retrouve immobilisé, offert. Ça m’excite qu’il puisse profiter de moi à sa guise.

J’aime être dompté, sur le dos, chevilles et poignets liés ensemble sous mes reins cambrés, sexe tendu, exposé. Il dit : «Elle est à moi, maintenant, cette grosse bite !» Il s’en empare, la serre à pleine main. Il s’agenouille au-dessus de mon visage. Il me demande de le lécher. Si je ne le faisais pas, il serrerait mon sexe jusqu’à ce que je cède. Alors je lèche ses couilles, son anus pendant qu’il me branle. Il me manipule vigoureusement, à grands coups en me serrant fortement. Il ne s’arrête que lorsque mon sperme jaillit. Ça coule sur ma poitrine renversée. Lui, il étale. Puis il frotte son sexe sur ma peau glissante. Quelques fois, il s’aide de ses doigts. Je continue à lécher son anus jusqu’à ce qu’il éjacule. Ses gouttes lourdes font frissonner ma peau.

Il lui arrive de me préférer face contre le sol, les bras liés à mes genoux, le cul en l’air. Ainsi immobilisé, je ne peux que le laisser jouer avec mon cul, et ma queue qu’il saisit par en-dessous. Ce sont des caresses, des lècheries, ses doigts qu’il m’enfonce. Il fait aller et venir son sexe entre mes fesses. Il me sodomise rarement. Par contre il aime m’enculer avec divers objets. Le manche cannelé d’un petit maillet d’ébéniste me procure un plaisir particulièrement intense. Il suffit qu’il me touche le gland en même temps pour que je jouisse rapidement. Lui, il prend son plaisir en se branlant contre mon anus. J’adore cette sensation de liquide sirupeux et chaud qui coule sur mes couilles. Il continue à se frotter doucement. J’attends parce que, souvent, si le lieu s’y prête, il urine entre mes fesses. Je trouve très voluptueux ce liquide chaud qui m’inonde, dévale mes cuisses, me mouille, me souille. Mon sexe s’enfle et la main trempée de mon ami s’en saisit. Elle est moins brute et me conduit lentement à un second plaisir. Là, ma bite, mes couilles, mon ventre, tout mon être rendent l’âme. Solidement maintenu par son bras musclé, j’agonise de plaisir.

Il me manifeste sa domination dans bien d’autres occasions et je me soumets dans bien d’autres positions. Je vous ai raconté celles que je préférais.

Alain, 29 ans.