Calendrier de l'Avent (4)


Calendrier de l'Avent (4)
Texte paru le 2014-12-12 par Jules1291   Drapeau-ch.svg
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Template-Books.pngSérie : Calendrier de l'Avent

NDA Nouvelle série de mots tirés au sort chaque jour en décembre 2014.

1er décembre 2014 : Concert

J’aurais voulu être un artiste… Mais les perspectives étaient sombres, je suis donc devenu masseur professionnel.

Quelques stars réussissent cependant, comme ce célèbre contreténor qui est de passage dans ma ville. Je suis allé l’écouter hier soir, il m’a dédicacé son disque.

Ce matin, il sonne à ma porte. Il a réservé un massage sous un faux nom, mais je le reconnais tout de suite. Le CD traîne sur une table vers l’entrée, il le voit et a l’air ennuyé. Je lui propose de lui offrir le massage contre un petit concert privé.

Il est d’accord et me chante deux airs. J’en ai des frissons, j’ai les larmes aux yeux.

Le massage se déroule comme d’habitude, il a cependant gardé son slip. Je lui demande si je peux l’enlever pour la fin. Il a de nouveau l’air gêné. Il me dit :

— Je pensais venir chez vous pour ne pas me faire reconnaître, c’est raté. Je vous demande de rester discret. Je n’aimerais pas que cela se sache.

— Que vous êtes gay ? Je ne dirai rien à personne, je vous le promets.

— Non, c’est autre chose.

Je lui baisse son slip et je découvre son secret, c’est un castrat.


2 décembre 2014 : Tenue

Ma mère m’avait pris un rendez-vous chez notre tailleur : je devais commander une tenue de soirée pour le bal du Nouvel-An. Cela ne m’enchantait pas, mais les traditions familiales étaient plus importantes que mes états d’âme. Le tailleur me reçut chaleureusement :

— Bonjour François Xavier, ravi de te revoir.

— Bonjour M. Pierre.

— Passons à côté pour prendre les mesures.

Je connaissais M. Pierre depuis mon enfance, d’habitude je ne gardais que mes sous-vêtements pendant qu’il me mesurait. J’hésitais cette fois, il insista, je me retrouvai en boxer kaki, style treillis militaire, ma dernière acquisition.

— Je ne pense pas que ce sous-vêtement convienne pour le bal. Imagine que la débutante accepte de passer la nuit avec toi.

— Je préfère ne pas y penser, répondis-je.

M. Pierre me regarda bizarrement, puis me demanda de le suivre dans une cabine d’essayage, il tira le rideau.

— Je désire quand même te faire quelques caleçons classiques. Je vais prendre tes mesures. Enlève ton boxer, s’il te plaît.

Je fus tellement surpris que j’obéis sans réagir. M. Pierre mesura consciencieusement mon sexe, ce qui n’était pas facile, celui-ci grossit très rapidement.

Je n’ai pas besoin de préciser qu’aucune débutante ne passa la nuit avec moi.


3 décembre 2014 : Restaurant

Je suivais un cours à l’étranger et je n’avais pas envie d’aller en ville tous les jours. Je dînai donc ce soir-là au restaurant de l’hôtel qui servait une cuisine assez médiocre. J’étais seul dans la salle, on venait de me servir l’entrée lorsqu’il entra, il vint tout de suite vers moi et s’assit à ma table sans me demander. Il me questionna :

— Bonsoir Daniel, as-tu passé une bonne journée à ton cours ?

Je restai bouche bée, comment me connaissait-il ? M’avait-il vu au centre de formation ?

— Euh, très bonne. Mais qui êtes-vous ? Je ne vous connais pas.

— Tu plaisantes ? Tu as déjà trop bu ? Ça m’étonnerait avec la piquette qu’ils servent ici. Ou tu veux me chambrer. Tu pourrais me demander si j’ai fait bon voyage, 500 bornes pour venir te tenir compagnie dans cet hôtel minable.

Rien n’y fit, toutes mes demandes d’explications restèrent vaines. Il commanda aussi à manger. Après le café, il monta dans la chambre avec moi.

Il était un excellent amant, nous ne dormîmes pas beaucoup.

Je me réveillai le matin, il avait disparu, je ne le revis jamais. Je ne lui avais même pas demandé son nom.


4 décembre 2014 : Invités

Ma mère avait invité les Dupont, ils étaient accompagnés de leur fils, un certain David, âgé de 16 ans comme moi. Le dîner avait été interminable. Je n’avais pas participé à la conversation, ni David d’ailleurs.

Les Dupont allaient enfin s’en aller, lorsque nous réalisâmes que la tempête de neige annoncée avait complètement bloqué la route. Ma mère offrit immédiatement à nos invités de passer la nuit chez nous dans la chambre d’amis. Seul problème, David devait coucher avec moi, dans mon lit.

— Cela ne te dérange pas ? me demanda ma mère.

— Non, répondis-je par simple politesse.

Bien sûr que cela me dérangeait. Résigné, je conduisis David dans ma chambre. Il était fatigué et voulait dormir rapidement. Il n’avait évidemment pas pris d’habits. Je lui demandai si je pouvais lui prêter un pyjama, il refusa et je mis le mien sans enlever mon boxer. David se déshabilla entièrement. Je ne pus m’empêcher d’observer son sexe, pas assez discrètement.

— Elle te plaît ? me demanda-t-il.

— Quoi ?

— Ma bite.

Je rougis.

— Excuse-moi.

— Pas grave. Tu te branles aussi avant de t’endormir ?

— Oui, avouai-je.

— Alors ne perdons pas de temps.

Il commença à se caresser. Après tout, pourquoi pas ?


5 décembre 2015 : Iconographie

Je vous ai parlé hier de David et de notre séance de masturbation qui m’avait certes surpris, mais qui n’avait pas été désagréable. Je l’avais de nouveau invité, sans ses parents cette fois, pour m’aider à faire un devoir scolaire. C’était un samedi et il restait aussi pour la nuit.

Nous étions devant mon ordinateur, il était déjà tard. Nous avions joué l’après-midi au lieu de travailler. Je devais faire une iconographie, sujet assez ardu. Nous cherchions une oeuvre lorsque mon ami eut l’idée d’utiliser son prénom et c’est naturellement le David de Michel-Ange qui apparut.

— Voici le thème idéal, me dit-il.

Je cherchai désespérément quelque chose à écrire au sujet de cette oeuvre. David rajouta « pénis » à la recherche.

— Qu’en penses-tu ? me demanda-t-il.

— Tu crois que je dois aussi interpréter cette partie de la statue ?

— Certainement. Pourquoi Michel-Ange a-t-il représenté David nu ?

— Euh, parce qu’il était gay ?

— Je ne sais pas. Tu penses qu’il avait un modèle pour sculpter ?

— Sûrement. Bon, je ne suis pas très inspiré, on verra demain. J’ai un vrai David et je veux en profiter. Prends la pose.

— Nu ?

— Evidemment.

Je pris quelques photos et en fis l’iconographie.


6 décembre 2015 : Service

Je m’étais procuré un jouet sexuel qui permettait de stimuler la prostate. La publicité promettait des orgasmes explosifs, mais je n’y arrivais pas. Le supermarché du sexe où je l’avais acheté offrait la garantie « satisfait ou remboursé », je me rendis donc au service après-vente.

Un jeune homme d’une vingtaine d’années m’accueillit avec un grand sourire:

— Bonjour Monsieur, je m’appelle Jean, puis-je vous aider ?

— Bonjour Monsieur, j’ai acheté cet article, mais je n’arrive pas à avoir d’orgasmes avec. Pourrais-je obtenir un remboursement ?

— Bien sûr, avant j’aimerais quand même m’assurer que vous l’utilisez correctement.

— J’ai lu le mode d’emploi.

— Suivez-moi, une conseillère va tout vous expliquer.

— C’est que… je préférerais…

— Un homme ? Pas de souci, je m’en occupe personnellement.

Je suivis le vendeur dans une petite pièce. Il y avait seulement un lit au milieu.

— Voilà, vous pouvez me montrer comme vous l’utilisez, je vous dirai ce qui ne va pas.

— Excusez-moi, je ne suis pas sûr d’avoir bien compris, vous voulez que… je mette l’objet dans mon…

— Il me semble que c’est le plus simple. Ne vous formalisez pas, c’est mon métier, j’ai l’habitude.

J’hésitai encore un instant, puis je baissai mon jeans et mon caleçon.


7 décembre 2014 : Sapin

C’est l'hiver, il a beaucoup neigé. Je suis dans un hôtel avec mon collègue Stéphane pour suivre un séminaire. Le dîner s'est prolongé, nous décidons de sortir prendre l'air. Le ciel est dégagé, la pleine lune éclaire le magnifique parc. Nous marchons pendant quelques minutes jusqu'à un petit chalet. C’est le sauna, il est encore ouvert.

— On se fait une petite séance ? demandé-je.

— Comme tu veux, je n’y suis jamais allé. Euh, on laisse le slip au sauna ?

— Non, en tenue d’Adam.

— Pas de problème.

Nous entrons. Quand même une certaine gêne entre nous lors du déshabillage. Le sexe de mon collègue me paraît assez gros, je me demande s’il est un peu excité par la situation.

Nous restons 10 minutes dans la cabine, ensuite nous ressortons. Je prends de la neige sur les branches d’un sapin et me frotte le corps avec, Stéphane fait de même. Nous rions.

Soudain, mon collègue frissonne.

— Rentrons, lui dis-je. Tu vas prendre froid.

— Attends, réchauffe-moi d’abord.

Je ne comprends pas tout de suite. Stéphane se rapproche, hésite un instant, puis entoure mon corps de ses bras. Nos lèvres, nos pénis maintenant érigés entrent en contact, nous oublions le froid glacial.