Jim Anderson et le dernier des Anges Libres (13)
Texte paru le 2014-12-21 par Tom


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CHAPITRE 13
Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? Pourquoi êtes-vous ici ?
De nos jours,
Machinalement Jim tendit la main et serra celle de l’Ange. Son cerveau avait du mal à intégrer toutes les informations qu’il venait de recevoir. En une seule phrase on venait de lui apprendre qu’il était en présence d’un Ange et apparemment le dernier d’entre eux ?… Un Ange… Mais qu’était-il arrivé aux autres ? Et bon dieu qu’est-ce que son père venait faire là dedans ?!
De son côté Tamara semblait aussi surprise que lui et les éclairs qui sortaient de ses mains se tarirent brutalement.
— Je…, commença Jim. Qui êtes-vous ?
Il se rendit compte qu’il allait passer pour un imbécile à poser une question pour laquelle il avait déjà eut la réponse et se repris. « Que voulez-vous ? Pourquoi êtes-vous ici ? » se corrigea-t-il.
— En voilà de bonne question ! Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? Pourquoi êtes-vous ici ?
Devant le silence de Jim, l’Ange reprit : « Nous devons discuter seul à seul, j’ai des informations qui ne concernent que vous. Je vous dirai qui je suis, puis ce que je veux et enfin ce que je peux faire pour vous. Alors vous devrez choisir. »
Il parlait étrangement, comme si chaque mot de sa phrase avait une importance capitale. Jim hésita une fraction de seconde puis fit signe à Tamara et Mike de sortir.
— Mais…, voulu protester la sorcière.
— Tout ira bien la rassura Jim.
Après un instant de réflexion, les deux jeunes gents sortirent de la pièce non sans un dernier regard en direction de Jim et de l’intrus qui souriait toujours.
Le sourire de Gabriel disparut et soudain il parut plus inquiet et fatigué. Puis il se rassit sur sa chaise en faisant signe à Jim de prendre position à ses côtés. Le détective s’exécuta ; l’Ange ne semblait pas dangereux, même s’il avait appris à se méfier des créatures qui ne paraissaient pas l’être.
— Savez-vous ce que je suis ?
Jim réfléchit un moment. Que savait-il des Anges ?... Pas grand-chose… Les interrogatoires de Kamji à leur sujet s’étaient révélés à la fois décevant et prometteurs. Le sorcier, malgré le plug de soumission semblait encore capable de leur cacher ses secrets les plus sensibles.
Que savait-il des Anges ?
— Je sais que vous faîtes probablement parti des créatures les plus puissantes qui soient, mais je n’ai jamais rencontré de membres de votre espèce auparavant. Il semble qu’auparavant, il y a plusieurs centaines voir milliers d’années, ils apparaissaient aux hommes sous une forme ou sous une autre, porteur de la parole divine.
Puis, brusquement, une chose frappa Jim.
« Mais où sont vos ailes ? » fit-il, interloqué.
Contre toute attente, Gabriel éclata de rire. Un rire grave et puissant et toute inquiétude sembla le quitter un moment.
— Nos ailes, dit-il après s’être repris. Je les avais oubliées celles-là… oui, nos ailes… Une idée de mon frère Haniel… Il pensait qu’elles nous rendaient plus impressionnant auprès des humains… Bah… c’était il y a si longtemps…
Son regard se perdit dans le vague et Jim put presque sentir ses émotions : regrets, tristesse, rancœur…
« Que savez-vous d’autre sur nous, à part nos ailes ? »
— Votre espèce est très ancienne et il semble exister une hiérarchie dans vos rangs. Je sais également que votre… semence… renferme de puissants charmes capables de briser n’importe quel sort ou malédiction… (Il réfléchit un moment encore… que savait-il d’autre ?).
— Vos informations sont justes, bien que très parcellaires. Alors, je vais vous dire ce que vous avez besoin de savoir et…
Jim l’interrompit avant qu’il n’ait finit sa phrase.
— Vous m’avez dit que vous veniez de la part de mon père. Où est-il ? Lui est-il arrivé quelque chose ? Pourquoi n’est-il pas venu avec vous ?
— Il va bien, j’en suis sûr. Malheureusement, notre rencontre a éveillé des intérêts et des inquiétudes que j’aurais préféré ne pas voir ressurgir. (Il se tut un moment puis reprit.) Votre père est quelqu’un de très déterminé. Il avait un but, vous sauver de votre malédiction. Et pour cela, il nous a recherchés toute sa vie afin de vous guérir. Et il a fini pas me trouver et j’ai accepté de le rencontrer… il avait découvert quelque chose, un objet qui allait tout changer…
Gabriel sortit de sa poche un objet doré à peu près de la taille de sa paume. On aurait dit l’un de ces anciennes montres à gousset, mais en y regardant de plus près, il se dit qu’il y avait bien trop d’aiguilles pour que cela en soit une. En tout, il en comptait cinq, trois rouges et deux bleues ; mais il oublia définitivement son idée de montre lorsqu’il vit les symboles qui remplaçaient les heures. Il en reconnut certains, l’ankh, le trident de Neptune, le croissant de lune… mais d’autres lui demeuraient totalement étrangers. Le mécanisme semblait casser car aucune des aiguilles ne bougeaient.
« Ceci est une boussole. En fait LA Boussole. La Boussole Angélique. »
Une boussole… mais qui à priori n’indiquait pas le nord…
— A quoi sert-elle, demanda finalement Jim.
Gabriel marqua un temps de pause, semblant décider ce qu’il pouvait révéler à Jim.
— Je ne peux te raconter toute notre histoire. Mais voilà ce que tu dois savoir. Nous existons depuis des milliers d’années… bien plus que cela en fait. A notre apogée, il existait neuf groupes d’Anges, nous les appelions Chœur. Chacun de ces chœur possédait sa propre mission, ses propres croyance, son propre chef, son Archange.
Le regard dans le vague, comme perdu dans ses souvenirs, il continua.
« J’étais l’un d’eux, l’un des neuf Archange, celui des Simples Anges. J’étais leur guide, leur maître, leur protecteur. Notre puissance était sans égale, nous connaissions toutes choses… nous vous avons créé. »
Jim tiqua.
— Créé ?
— Oui, créé Vous étiez nos ouvriers, nos compagnons,…
— Vos esclaves, le coupa Jim.
— Non, répondit calmement Gabriel, mais sa voix était pleine de regret. Nous avons commis des erreurs… les mêmes que celles dont nous avions été les victimes. Nous aurions du le savoir mais… (Il soupira.) L'arrogance précède la ruine ; l'orgueil précède la chute, cita-t-il. Et je dois dire que nous nous sommes montrés particulièrement arrogants et orgueilleux. Et nous en avons payé le prix. Nous ne l’avons pas vu venir. Elles étaient pourtant bien là, alimentées par notre suffisance, attisée par nos comportements… déviants. Rancœur, Colère, Révolte et Trahison. La trahison d’un frère jaloux à qui nous faisions aveuglément confiance. Il a profané nos plus grands tabous, créé l’être qui signerait notre chute. Ils nous ont piégés de la manière la plus ignoble qui soit. Nous tous, les neuf Archanges et sans nous nos Anges ne puissent se défendre. Ils ont été massacrés, torturées ou bien encore emprisonnés. Par chance, je suis parvenu à m’enfuir, mais j’étais affaibli et seul, et je n’ai rien pu faire d’autre que regarder la chute de mon monde.
Jim laissa passer un moment. Quelque chose l’intriguait. Jamais il n’avait entendu parler de ces événements. Si leur ampleur était aussi grande, comment cela avait-il pu passer inaperçu.
— Quand tout cela s’est-il produit demanda-t-il finalement.
— Oh… je te parle d’événement vieux de plus de deux milles ans.
Interloqué Jim repris : — Deux milles ans. Je ne comprends pas pourquoi vous avez attendu deux milles ans pour sortir de votre cachette et tenter quelque chose pour sauver vos frères s’ils sont si importants pour vous.
— Les choses sont plus complexes que cela et je ne peux t’en dire plus. Après tout, nous n’avions récoltés que ce que nous avions semé. C’était notre punition. Et seul je ne pouvais rien faire contre mes ennemis.
— Quels ennemis ? Qu’est-ce qui a changé ?
— Tout a changé. Elle a tout changé, fit-il en lui montrant la boussole. Elle appartenait à notre chef à tous, le plus puissant d’entre nous et grâce à elle, il était capable de localiser chaque Archange, chaque Ange.
— Et qu’indique-t-elle en ce moment ? demande Jim
— Rien.
— Rien ?
— Rien. Mais ce n’est pas cela le plus important. Il lui montra les symboles. Ces symboles représentent mes frères. Et ils sont toujours là, sur la boussole. Ce qui signifie qu’ils sont toujours en vie quelque part.
— Et qu’est-ce que je viens faire là dedans ? Et où est mon père ?
— Connaissez-vous Gorgidas ?
Gorgidas… Pourquoi ce non revenait-il tout le temps.
— J’ai déjà entendu ce nom, fit-il.
— Il est l’un des ennemis dont je te parlais. Il a appris que j’allais entrer en possession de la boussole. Avec ses légions, il a suivi ton père et nous a piégés lors de notre rencontre. Il pensait faire d’une pierre deux coups, récupérer la boussole et l’Archange en même temps. Son maître en aurait été ravi. Mais, on ne passe pas deux mille ans à se cacher sans prendre des précautions. Malheureusement ton père est entre leur main à l’heure qu’il est.
— Vous savez où ils sont ? Nous devons allés l’aider !
— Ne t’en fait pas, il ne lui arrivera rien. (Gabriel ferma les yeux et repris.) Je sens sa présence. Il est toujours en vie. Ils vont l’interroger mais il est trop important pour qu’ils ne le blessent. Et s’ils essayent de lire sa mémoire, je me rappellerai à leur bon souvenir. Je leur ai laissé un petit… cadeau. Il faudra que je m’en excuse auprès de ton père lorsque je le reverrai, je crois qu’il n’a pas apprécié la …méthode… mais le temps pressait et… enfin bref… peu importe.
— Mais vous le sentez ? Vous pouvez donc le localiser !
— En effet… mais avant nous avons d’autres questions à régler.
Jim aurait voulu arracher les informations à l’Ange. Courir au secours de son père. Il savait depuis les aveux de Kamji qu’il ne l’avait pas abandonné, qu’il l’avait quitté pour trouver un remède à son mal. Il essaya de se calmer. Brusquer Gabriel ne lui apporterai rien, il le savait.
— Vous m’avez dit qui vous êtes, mais vous ne m’avez toujours pas parlé de ce que vous vouliez ni ce que vous pouviez faire pour moi.
— Je me suis renseigné sur toi Jim et sur ta petite organisation, ton Conseil des Ombres. Il semble que vous soyez le dernier rempart entre ce monde et le chaos… et que tu es certains… moyens à ta disposition. Et c’est précisément de moyens dont j’aurais besoin.
— Je n’ai pas d’argent, l’interrompit Jim.
— Il ne s’agit pas de ce type de moyen, reprit l’Ange. J’ai besoin d’une armée pour libérer mes frères et d’un sorcier.
— Et qui vous fait dire que je peux vous fournir l’un et l’autre ?
Gabriel sourit, sûr de sont fait.
— Je suis au courant pour ta petite armée de Koloss et je sais également que tu détiens leur maître originel, leur créateur, dans tes geôles… Quant à ce que je peux faire pour toi, je suis un Ange, je peux te guérir de ton mal… et je peux t’aider à retrouver ton père.
— Et qu’est-ce qui me dit que je peux vous faire confiance.
— Rien. Tout comme je ne peux être sûr de ta coopération. Aussi, je te propose que nous procédions de la manière suivante. Pour te prouver ma bonne fois, je brise le maléfice dont tu es victime. Puis tu m’aides à libérer certains de mes frères et nous nous occuperons de ton père.
Jim réfléchit un moment. Quelle autre possibilité avait-il ?
— Je suppose que je n’ai pas le choix.
— Le choix. Tu as toujours le choix Jim. Simplement je ne peux permettre que tu fasses le mauvais. La liberté de mes frères est trop précieuse pour être bradée… tout comme la vie de ton père.
— Dans ce cas, je pense que nous avons un marché.
Gabriel sourit et lui tendit la main, une façon de sceller leur accord, et quand Jim posa sa paume contre la sienne, il sentit plus qu’une poignée de main. Ce fut comme une connexion, un échange et il sut que, tout comme l’Ange, il ne pourrait se dédire de sa promesse. — Nous avons donc un marché, confirma Gabriel.
— Je… comment doit-on procéder ?
— De la plus vieille manière du monde…
Gabriel se leva et s’approcha de Jim, l’invitant à faire de même. Puis il le prit dans ses bras et le serra contre lui. Interdit, Jim se laissa faire, plaqué contre le torse musclé de l’Ange.
« … de la seule manière possible…, lui murmura-t-il à l’oreille, car la semence, encore plus que le sang, est le véhicule de toute chose. » — Oh…, répondit-il simplement, en sentant le sexe de l’Ange grossir contre le sien.
— Oui, mais rien ne nous empêche d’y prendre plaisir.
La bouche de Gabriel n’était maintenant plus qu’à quelques centimètres de la sienne. Il sentait son haleine chaude, enivrante. Il était bien, détendu, et même si, au fond de lui, il savait que son bien-être était du à la volonté de l’Ange, sa volonté n’était pas assez forte face à celle, écrasante, de Gabriel. Jamais il n’avait rencontré de créature aussi puissante, jamais il ne s’était senti à ce point petit. Les lèvres de Gabriel frôlèrent les siennes qui, instantanément, s’ouvrirent. Il sentit le contact chaud et humide de sa langue se poser sur la commissure de ses lèvres, puis descendre le long de son cou. Il se mit à gémir, à haleter, bouche grande ouverte et yeux fermes. Il posa ses mains sur la tête de son amant, glissant ses doigts dans ses cheveux, se plaquant encore d’avantage contre lui.
Gabriel posa ses mains sur ses fesses et comme s’il ne pesait pas plus qu’un plume, le souleva et l’assis sur le bord de la table. Placé entre ses cuisses, bassin contre bassin, l’Ange le repoussa doucement. Jim se sentit abandonné, vide et voulu se raccrocher à lui, mais Gabriel le contraint à garder ses distances et, fermement, l’allongea sur le plateau de bois.
— Chut, fit-il doucement. Du calme, nous avons tout le temps. Sans bouger, ses hanches toujours enserrées par les cuisses du détective, il retira la veste de son costume clair et la posa sur la chaise où il se tenait assis quelques minutes auparavant. Puis il entama de déboutonner sa chemise, lentement, doucement, révélant peu à peu le torse. Il était bien tel que Jim se l’était imaginé, ferme, musclé, et recouvert d’une toison blonde. Puis il se pencha vers son amant et déboutonna son jean, embrassant doucement sa chair qu’il venait de découvrir. Alors lentement, il releva son t-shirt et fit courir sa bouche le long des muscles de son ventre, puis titilla de sa langue ses tétons tendus et dur, les agaçant de ses dents blanches. Le corps de Jim se tordait de plaisir sous les assauts de l’Ange. Il semblait avoir perdu toute inhibition, toute retenue. Incapable de réfléchir, ses sensations le dépassaient, enflant par vague énormes puis refluant aussi rapidement qu’une marée d’équinoxe.
L’Ange finit de lui retirer son vêtement puis le regarda dans les yeux.
« Tu aimes ? lui demanda-t-il. »
Incapable de parler, Jim se surprit à acquiescer de la tête. Il avait les yeux brillants, les joues rouges. Son corps était en feu. Le pouvoir de l’Ange était sans commune mesure.
Gabriel lui sourit puis reprit : « Nous n’en sommes qu’au début… je vais prendre soin de toi… »
De nouveau il posa sa bouche dans son cou, l’embrassa, faisant jouer sa langue sur les zones qu’il savait si sensible, redescendant progressivement vers son bas-ventre. Il saisit la taille de son jean et sans effort le lui retira. Son sexe jaillit, droit et dur, suintant de précum. Il n’avait pas prit la peine d’enfiler de sous-vêtement lors du déclenchement de l’alarme et sous retrouvait maintenant totalement nu.
« Magnifique… », entendit-il l’Ange murmurer.
Puis il le vit s’agenouiller et sentit ses lèvres douces se refermer autour de sa virilité dressée. De nouveau il gémit et son corps d’arqua sous l’effet du plaisir. Il goutta au plaisir de sa langue autour de sa hampe tendue, des mouvements de sa gorge autour de son gland sensible. Jamais de caresses si sublimes ne lui avaient été prodiguées. Avec ses milliers d’années d’expériences, Gabriel savait où le toucher, où le caresser. Le moindre de ses geste semblait voué à déclencher en lui une nouvelle sensation. Et bientôt il ne tint plus. La jouissance montait en lui, aussi puissante qu’un cyclone. Il voulut prévenir son amant, l’avertir de se retirer, mais terrassé par le plaisir il se répandit sans sa bouche.
L’Ange avala jusqu’à la dernière goutte de sa semence puis se redressa, le sourire aux lèvres.
« Délicieux, dit-il. Maintenant nous pouvons continuer. »
Continuer ? Jim se sentait à bout de force, mais dès que Gabriel le toucha, son désir s’enflamma de nouveau.
L’Ange se débarrassa du reste de ses vêtements, apparaissant dans toute sa nudité, tel Apollon devant Jim toujours allongé sur la table.
« Vient. » lui dit-il.
Il se redressa et, assis sur le bord de la table, les cuisses serrées autour des hanches de Gabriel, il se retrouva plaqué contre son torse. L’ange lui fit doucement relever la tête d’une main sous son menton, puis le regardant droit dans les yeux, l’embrassa passionnément. Il se serra encore d’avantage contre lui, s’accrochant désespérément à lui. Sans cesser de l’embrasser, l’Ange le souleva et alla s’assoir sur la chaise qu’il occupait précédemment, Jim sur ces genoux. Alors, lentement, il le fit s’empaler sur son membre dressé. Le corps de Jim se tendit. Le détective sentait la puissance brûlante de l’Ange le pénétrer. Le chibre n’était pas monstrueux, bien moins que ceux qu’il avait déjà du endurer de la part de divers démons, et ses chairs s’écartèrent spontanément. Mais il semblait l’emplir totalement. Gabriel prit son temps pour le pénétrer. Ses mains autour de ses hanches, il le portait comme s’il ne pesait rien, le faisant descendre doucement sur lui ; s’arrêtant par moment, puis reprenant sa lente progression. Et pendant tout le temps que cela dura, il continua de l’embrasser, de l’encourager, de le féliciter.
Jim se sentait fier, comme un fils flatté par son père. Il voulait donner du plaisir à l’Ange, il avait l’impression que son existence toute entière n’était vouée qu’à cela. Une fois totalement pénétré, il posa ses mains sur les épaules de son amant et prenant appui sur ses pieds, il commença à le faire aller et venir en lui, son regard noyé dans celui de l’Ange. Le sexe en lui semblait le bombarder d’ondes de plaisir et il crut un moment se noyer dans son propre désir. Mais Gabriel, une main sur son cœur, l’apaisa, le félicitant de son courage, de sa force, le cajolant. Des larmes de joie coulaient sur le visage de Jim et il se laissa totalement emporter dans son plaisir, uniquement soutenus par les mains de Gabriel au creux de son dos.
Leur manège dura un long moment, ponctué des gémissements de Jim et des encouragements de l’Ange, chacun donnant du plaisir, chacun prenant son plaisir. Et lorsque les yeux de Gabriel prirent une teinte sombre et menaçante, Jim sut que l’heure était venue. Il s’assit sur son amant, le maintenant profondément en lui et se blottit contre son torse. Alors une vague chaude l’inonda, déclenchant son propre orgasme, et il se sentit changer.
Tapit derrière la porte entrouverte de la salle du Conseil. Liam observait les deux amants. Il avait suivi Jim lorsque l’alarme s’était déclenchée mais était resté en retrait. Il n’avait pas tout entendu du discours de l’Ange, mais il en avait perçu suffisamment. Et, contre toute attente, voir Jim dans les bras d’un autre brisa quelque chose en lui. Jim qui allait maintenant être guérit. Jim qui n’aurait plus besoin de lui.
Que lui restait-il ? Quel serait son utilité au sein du Conseil ?
Il avait œuvré pour rapprocher les bribes de gouvernements après leur chute lors de l’avènement de l’Or Blanc. Mais à présent, même ses vestiges déclinaient et son rôle devenait très limité.
Inutile… Voilà ce qu’il allait devenir… Et il ne le supporterait pas.
Il fit demi-tour et retourna vers sa chambre… leur chambre… et fit ses bagages.
Fin de la partie 1 : Gabriel
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