Jim Anderson et le dernier des Anges Libres (14)
Texte paru le 2015-01-05 par Tom


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PARTIE 2 : SAMAËL
CHAPITRE 14
Se soumettre pour le sauver
Spartes, 371 Av. JC.
Gorgidas n’avait pas perdu de temps. Au lendemain de la disparition de l’Ange il avait fuit Thèbes, emmenant Théodre avec lui. Le jeune homme avait mis plusieurs heures à reprendre conscience et n’avait pas ouvert la bouche depuis lors. Hagard, son esprit semblait l’avoir quitter et il n’avait montré aucune résistance lorsque le Général l’avait enlevé.
Emmitouflés dans d’amples robes de lin qui masquaient leurs traits, ils s’étaient joués des gardes qui veillaient sur la porte marquant l’entrée de la cité et avaient fui vers l’ouest. Plusieurs jours durant, ils avaient marchés sans s’arrêter. Gorgidas avait tenté de faire réagir son jeune compagnon, d’abord en lui parlant, puis par des caresses douces qui s’étaient faites de plus en plus intimes. Mais rien n’y avait fait. Au bout de plusieurs jours, il avait cessé toute tentative de le ramener, hâtant leur marche vers Spartes, vers Samaël.
Après avoir obliqué plein sud, il leur avait fallu une semaine avant de parvenir en vue de gigantesque Cité de Sparte, la cité de leurs ennemis. Une question avait alors taraudé Gorgidas, comment allaient-ils y pénétrer. Il était venu à la recherche de Samaël, à la recherche de celui qui pourrait guérir Théodre. Il était parti sans se préoccuper des détails de leur voyage. Mais maintenant que devait-il faire ?
Cependant, il n’eut guère longtemps à réfléchir car leur route ne tarda pas à croiser celle d’une patrouille spartiate.
Gorgidas se réveilla lorsqu’il entendit le grincement sourd d’une porte qui s’ouvrait. Il mit plusieurs minutes à se rappeler où il se trouvait. Puis les derniers évènements refirent surface et le désespoir s’empara de lui.
Cela faisait plusieurs jours qu’il se trouvait dans cette cellule de pierre dépourvue de fenêtre. Lorsque la patrouille les avait trouvés, il avait essayé de fuir ; mais Théodre était resté sans réaction et il n’avait pu se résoudre l’abandonner. Ils s’étaient laissés capturer et emmener sans ménagement jusqu’à la cité où ils avaient été séparés. Depuis lors, personne ne lui avait rendu visite, pourtant il savait qu’il avait été reconnu.
Ses doutes se confirmèrent quelques jours plus tard lorsque l’on vint pour le chercher. Deux gardes s’emparèrent de lui et le menottèrent solidement avant de l’entraîner dans un dédale de couloirs. Lorsqu’ils sortirent au grand jour, il cligna des yeux sous l’effet de la lumière intense. Dans l’obscurité perpétuelle de sa cellule, il avait perdu la notion du temps mais vu la position du soleil, il ne devait guère être plus de midi. On lui avait confisqué son ample tenue de voyage et il ne portait plus qu’une simple bande de tissu qui cachait son intimité. Le soleil brulant sur sa peau lui fit l’effet d’un baume apaisant ses tensions.
Ils poursuivirent leur chemin, traversant l’agora, la place centrale, jusqu’à une imposante construction de pierre qu’il reconnu comme étant le palais royal. Jamais il ne s’y était rendu mais il en avait entendu des descriptions détaillées lors de l’interrogatoire des prisonniers de guerre spartiate qu’il avait assidument pratiqué. Ils y pénétrèrent et atteignirent une vaste salle largement ouverte sur l’extérieur au fond de laquelle une estrade soutenait un fauteuil de bois large et massif. Un homme mur s’y tenait assis. Il devait avoir une quarantaine d’année et ses muscles épais trahissaient une expérience poussée du combat. Gorgidas le reconnu d’après les descriptions qu’il en avait eut : Agesilas, l’un des deux rois de Sparte – ou plutôt le seul depuis le décès de Cléombrote lors de la bataille de Leuctres. L’homme portait pour seul vêtement un manteau de lin rouge aux couleurs de son armée qui lui couvrait l’épaule gauche et le bas de son corps, ceint à sa taille par une mince cordelette blanche. Son torse puissant était recouvert d’une toison aussi brune que ses cheveux courts et ses yeux noir d’encre semblaient le sonder tout entier.
Lorsqu’ils ne furent plus qu’à quelques pas du trône, car à n’en pas douter c’est à cela que servait le simple fauteuil de bois, les soldats s’arrêtèrent et d’un coup sec derrière les jambes, le firent tomber à genoux.
Le roi de Sparte l’examina un moment tandis que le prisonnier n’osait bouger. Il se savait clairement en infériorité. Les mains solidement attachées dans le dos, il ignorait toujours ce qui était advenu de Théodre. Il devait se montrer coopératif, du moins pour le moment.
Un mince sourire naquit sur les lèvres du roi tandis qu’il se levait et s’approchait de lui.
— C’est donc toi Gorgidas, commença-t-il d’une voix grave qui résonna dans l’immense salle. C’est à toi que nous devons une bonne partie de nos défaites, si mes informations son exactes, n’est-ce pas ?
— Seigneur, ma participation à ces batailles n’a guère été plus que celle d’un simple soldat. Le roi ricana.
— A ce que l’on dit, c’est à toi que Thèbes doit son célèbre bataillon, celui qui loge et s’entraîne à la Cadmée, celui que l’on appelle maintenant le bataillon sacré…
— Je… j’ai en effet participé à sa formation, Seigneur.
Gorgidas savait qu’il était inutile de lui mentir, le roi détenait déjà ces informations
— On dit que ce bataillon est composé d’amants autant éduqués dans les arts de la guerre que dans ceux de la luxure. Est-ce vrai, Général ? '
Gorgidas sursauta en entendant son grade. Il avait bien fait de ne pas lui mentir, Agesilas semblait en savoir assez long sur lui. Il déglutit péniblement et tenta de répondre :
— Ce sont de bons soldats, Seigneurs. Ce qu’ils font de leur temps libre ne regarde qu’eux.
— Mais est-ce vrai ? insista le roi d’une voix ferme qui n’entendait pas que l’on déviât d’avantage son propos.
Gorgidas soupira. L’affection qui liait ses hommes était une partie de leur secret ; leur cohésion complète se retrouvait au cœur des combats, les liants les uns aux autres comme aucune autre armée. Cependant, il ne pouvait refuser de répondre.
— Oui seigneur, les hommes du bataillon de Thèbes sont unis par bien d’autres choses que le combat. Cependant, ils ne sont pas entraînés aux arts de la luxure comme vous le prétendez.
Agesilas sembla réfléchir un moment puis d’un infime geste de la main, ordonna à ses soldats de le relever. Puis il s’approcha de lui et lui pris le menton entre son pouce et son index.
— Et toi, Général Gorgidas, as-tu un amant pédéraste ? Est-ce ce jeune homme à moitié fou que tu nous as amené ?
Gorgidas se sentit rougir mais ne répondit pas tandis que le roi tournait autour de lui et venait se placer derrière son dos.
« Fais-tu la femme ou fais-tu l’homme ? continua-t-il en posant une main ferme sur ses fesses à peine cachés par le mince bandeau de lin qui recouvrait son intimité.
Il se raidit mais ne bougea pas tandis que les soldats ricanaient avec leur maître. Il sentit l’index du roi se frayer un passage entre ses fesses et vouloir forcer son anus qui spontanément se referma. Mais il ne put retenir un grognement devant l’audace du roi ; jamais personne n’avait eut accès à son intimité. Il avait eu de nombreux rapports charnels avec des hommes – et à dire vrai, il en avait eu bien plus qu’avec des femmes – mais il avait toujours été maître de leurs ébats. Il était celui qui prenait, celui qui se fondait dans la chaire de son amant, jamais il n’avait autorisé à quiconque l’entrée de son fondement. Certains s’étaient risqués à essayer, des hommes faits lorsqu’il n’était qu’un jeune soldat. Il se souvenait d’une fois où trois d’entre eux l’avaient suivi alors qu’il se rendait en ville. Au détour d’une ruelle sombre, ils lui étaient tombés dessus et l’avaient entraîné dans une cours déserte. Ils étaient forts et étaient presque parvenus à leurs fins. Mais Gorgidas était déjà d’une force rare à l’époque et les avaient repoussés avant de leur faire comprendre ce qui advenait de ceux qui s’en prenaient à lui.
Cependant les choses étaient toutes autres aujourd’hui. La vie de Théodre était en jeu. Que pouvait-il faire pour résister ? Que peut-on faire lorsque l’on aime ? Gorgidas se souvint d’une histoire que lui avait racontée Pélopidas lors d’une soirée au cours de laquelle il s’était trouvé passablement aviné. L’homme en était venu aux confidences et ainsi, il lui avait rapporté ce qu’il avait un jour du faire pour le salut de Thèbes, pour la libération de la Cité qu’il aimait tant. Il lui avait révélé la manière dont il avait trouvé les fonds pour équiper ses hommes à Athènes et ce à quoi l’avait contraint le conseiller Athénien pour les lui procurer. Avec forces et détails, il lui avait tout exposé sans pudeur, comment il avait cédé aux assauts de la verge massive… et combien il avait aimé cela, à sa grande honte. Et il avait pleuré. Gorgidas l’avait pris dans ses bras et emmenés à l’écart. Et une nouvelle fois, pour une nuit seulement, Pélopidas s’était soumis à un autre homme. Gorgidas s’était d’abord montré doux et attentif, puis il avait compris qu’à la guerre comme au lit, Pélopidas aimait la force virile. Alors il l’avait soumis à tous les sévices qu’il avait pu imaginer, lui faisant revivre encore et encore sa première soumission. Au matin, lorsqu’ils s’étaient réveillés dans les bras l’un de l’autre, Gorgidas toujours bien planté entre les fesses qu’il avait honoré une bonne partie de la nuit, Pélopidas s’était levé et l’avait quitté sans un mot et plus jamais ils n’en avaient reparlés. Maintenant c’était lui qui se retrouvait sans la même situation. A quoi était-il prêt pour Théodre ?
A tout !
C’était la seule chose dont il était sûr.
Agesilas se tenait à présent tout contre son dos, sa bouche à quelques millimètres de son oreille.
— Il semble après tout qu’il me reste à t’apprendre certaines choses, lui murmura-t-il à l’oreille. Avance.
Et Gorgidas, tête baissée avança jusqu’au trône sur lequel le roi le fit s’agenouiller sur les accoudoirs. Dans cette position inconfortable qui lui meurtrissait les tibias, les mains menottées dans le dos, il se laissa aller contre le dossier pour ne pas tomber. Un soldat s’empara de la bande de lin qui cachait son anatomie intime et la lui arracha, libérant ses parties qui pendirent lourdement entre ses jambes.
« C’est bien, lui dit le roi, prépare-toi. »
Il devina Agesilas en train de se déshabiller quant il entendit un bruissement de tissu qui tombait au sol puis il le sentit se positionner derrière lui.
Gorgidas tremblait malgré lui bien qu’il fut incapable de dire s’il s’agissait de peur ou d’excitation. Puis il sentit la verge dure et fine d’Agesilas écarter les lobes de ses fesses et pousser son anus. Il tenta de se redresser pour lui échapper mais les soldats, attentifs à ses gestes le ramenèrent brutalement en position, l’empalant du même coup sur la verge dressée.
De surprise et de douleur, Gorgidas hurla tandis que le roi finissait de le pénétrer d’un puissant coup de rein et commençait à le besogner sèchement tel le taureau en rut sur la vache soumise. Etroitement maintenu Gorgidas subissait les assauts virils, alternant entre grognements et cris de douleurs.
Le sexe d’Agesilas n’était ni long, ni épais, mais pour un anus vierge et aussi serré que celui du général thébain, il agissait comme un énorme mandrin.
Haletant, le roi, finit par ralentir et, après quelques coups puissants, finit par se libérer au plus profond de son ancien ennemi.
— Voilà comment je traitre les thébains, dit-il son corps ruisselant de sueur contre le dos du général. J’espère que tu as aimé. Maintenant mes hommes vont pouvoir profiter de toi.
Alors il se retira et Gorgidas tomba en arrière s’affalant douloureusement sur le sol.
« Et montre-toi coopératif. Je sais ce que tu es venu chercher pour ton ami… Si tu veux l’aide de l’Ange de Sparte… »