L'heure de gloire

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L'heure de gloire
par Patrice   Drapeau-qc.svg   (2012-05-24)


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Notre pratique de danse était terminée. Enfin, j'en avais ras-le-bol! Pas mal tout le monde aussi... À quelques semaines de la compétition régionale, nous étions tous à bout... pratique, pratique et re-pratique! Manon, notre prof de danse, tenait absolument à remporter la compétition; ça faisait quatre ans de suite que l'équipe arrivait dans le top 5 sans toutefois remporter aucune médaille. "Cette fois-ci, c'est notre tour!" qu'elle nous criait tout le temps...

J'ai donc salué toutes les filles du cours et moi, je me suis dirigé vers les vestiaires, seul, comme d'habitude. Je suis le seul gars du cours cette année... Faut dire que la danse au collège pour les gars, c'est encore teinté de préjugés... Je n'aide en rien la cause, car bien entendu, je suis gay et tout le monde le sait, je ne l'ai jamais vraiment caché, contrairement à bien d'autres étudiants qui font tout pour m'éviter en public, de peur que leur orientation sexuelle ne soit dévoilée par ma présence.

Seules les filles aiment ma compagnie. Quand un gars s'approche de moi, c'est généralement un des "sportifs" de l'école qui vient me lancer des platitudes au visage, devant tout le monde, pour prouver aux autres sa virilité. Heureusement, ça demeure la plupart du temps verbal. J'ai rarement eu des assauts corporels et bien que moralement difficiles, ce fut relativement léger comme accrochages...

Le gros avantages aux pratiques de danse depuis une semaine, c'est que toutes les autres activités physiques sont terminées à cette heure! Je n'aurai donc pas à subir les railleries des joueurs de football. Au pire, il n'y aurait que les gars du volleyball ou du badminton qui généralement ne disent et ne font rien. Leur "sport" n'implique pas autant le côté "macho" du sportif j'imagine!

Dans le couloir, je croise le concierge qui en me voyant s'écrie surpris:

— Oh, vous avez fini tard ce soir à ce que je vois!

— Ouaip, les régionales dans deux semaines... Après, on va reprendre notre rythme normal.

— Ok, alors je vais aller commencer ma tournée par les amphithéâtres à ce moment-là! Je reviendrai aux vestiaires cette nuit. J'imagine que la classe des filles sont toutes aux vestiaires aussi?

— On ne peut rien vous cacher!

— En plein ce que je pensais... Elles en ont pour au moins une heure à se sécher les cheveux et à se maquiller... J'suis mieux de changer mon horaire de place si je veux pas téter dans le couloir pour rien. Bonne fin de soirée alors. Peux-tu juste t'assurer que les gars de football ont fermé toutes les douches avant de partir? Ils en laissent toujours une ou deux d'ouvertes et je voudrais pas gaspiller l'eau jusqu'à 3 heures du matin!

— Pas de problèmes. Je les fermerai en allant prendre ma douche alors...

— Merci! Bonne fin de soirée! fit-il en me saluant de la main et en rebroussant chemin avec son chariot.

Je suis donc entré dans les vestiaires des garçons et à l'odeur qui régnait ici, en effet, l'équipe de football était passée par là! Le concierge avait aussi raison: en provenance du fond des vestiaires, j'entendais encore quelques douches qui coulaient... Vraiment, ils sont trop cons! Je me suis tout de suite dirigé vers mon casier pour me déshabiller. Je stopperai les douches en entrant. Ça faisait tout drôle cependant d'être en cet endroit alors que c'était si calme. Généralement, c'est la cohue, les cris, les chamailleries, les va-et-vient incessant. Si je n'avais pas eu de conscience écologique, je crois que je me serais allongé quelques minutes sur un banc pour fermer les yeux et profiter du doux clapotis de l'eau sur la céramique de la douche, comme si une grande averse s'abattait à quelques mètres de moi. Je défis donc mon cadenas et en deux temps trois mouvements, j'étais à poil, ma serviette de bain à la main, et je me dirigeais nonchalamment vers les douches.

Juste en face de l'arche menant aux douches communes, il y avait le vestiaire de l'équipe de football du collège. Il n'y avait vraiment aucun bruit, cela me fit relaxer instantanément. Ce sont eux qui y allaient le plus fort avec leurs railleries, leurs insultes, vis-à-vis moi; surtout Stéphane, l'assistant du capitaine de l'équipe qui ne rate jamais une occasion de me niaiser dans les couloirs quand on se croise. Une fois même, alors qu'il était avec François, leur quart-arrière vedette, ils avaient fait un détour pour venir me baver alors que tout le monde autour regardait. De vrais primates!

En arrivant aux douches, machinalement, je jette un coup d'œil dans leur vestiaire et ce que j'y vois me scie complètement. François, celui-là même qui s'en donne à cœur joie dès que l'occasion de présente, est par terre, ligoté, le cul à l'air! J'ai dû m'écrier de surprise car il sursaute également et retourne la tête en ma direction. Moi, beau cave, je suis là, à poil devant lui et je me bouge pas. Je ne prends même pas la peine de me pencher pour ramasser en vitesse ma serviette que j'ai échappée en le voyant; j'aurais au moins pu cacher ma nudité.

— Mmmm! Mmmmmmmmmmmm! Mmmmmm!

Il n'y a rien à comprendre sauf qu'il se débat en beuglant comme un malade. N'osant approcher tout de suite, je me sauve dans les douches et réfléchis quelques instants en refermant les douches actives. D'un côté, je veux pas manger une volée mais je trouve ça complètement insensé de le laisser ainsi ligoté. Les gars de son équipe avaient dû lui faire cette mauvaise blague, se disant que le concierge le trouverait là peu de temps après. Mais là... il ne reviendrait pas avant les petites heures du matin, dans quatre, voire cinq ou six heures! Ce serait inhumain de la laisser ainsi, malgré toutes les vacheries qu'il m'avait déjà faites.

Je reviens vers le vestiaire de l'équipe de football. Je prends soin cette fois-ci de ramasser ma serviette par terre pour la nouer autour de ma taille. François gigote toujours et tourne la tête pour regarder en ma direction. Il se tortille dans tous les sens, tentant de se défaire de ses liens en geignant. Je ne sais trop pourquoi, mais mes yeux se rivent sur ses fesses blanches, rebondies à souhait. Ce mec a un de ces culs! Le plus beau qu'il m'ait été donné de voir live... Plus je m'approche, plus il grouille... De grosses gouttes de sueurs perlent de son front.

— Arrête de grouiller de la sorte, tu vas serrer tes liens et je ne serai pas capable de te détacher! que je lui lance.

Ça semble le calmer un peu et il arrête de beugler sans arrêt. Je m'approche doucement, et plus j'approche, moins je peux retirer mes yeux de son cul d'enfer. Comment une telle perfection peut-elle exister sur un con pareil!? Alors que je suis rendu à quelques centimètres de lui, ma serviette s'est déjà relevée sous l'effet d'une érection d'enfer que François a d'ailleurs remarquée et qu'il fixe alors que je m'agenouille à ses côtés.

— Je t'avertis, pas de mouvement brusque sinon j'te laisse comme ça pis ce sera le concierge qui te libérera à 3 heures du matin, compris?

François fit un petit "oui" résigné de la tête.

— Il faut que je trouve comment ils t'ont ligoté et pour ça, j'ai pas le choix de te toucher. Reste tranquille!

Je remarque alors au bas de ses fesses qu'il a eu les jambes scotchées, au-dessus des genoux, et que son jockstrap a été replié par dessus et emmêlé dans le tape. Trouver l'extrémité du ruban ne sera pas une mince affaire. Je tente par tous les moyens de le localiser avec le regard mais c'est impossible. J'approche donc ma main, tremblante, de ses cuisses musclées et quand mes doigts lui touchent, je suis moi-même pris d'une décharge électrique dans tout mon corps. Ma queue s'agite sous ma serviette! François se met à beugler à nouveau et à se débattre comme un malade. Je me recule vivement et ce faisant, j'en reperds ma serviette.

— C'est bon! dis-je, la voix tremblante. Le concierge te déprendra cette nuit.

Alors que je m'approche à nouveau pour ramasser ma serviette, François me fixe droit dans les yeux, le regard implorant. Je ne me sens pas la force de l'abandonner ainsi, sans défense... SANS DÉFENSE? Sans défense... Hmmmmm... Les idées se bousculent dans ma tête... Tout à coup, la compassion que j'avais face à François s'estompe et laisse place à des plans machiavéliques... Après tout, ça faisait bien presque un an qu'il m'en faisait baver dès qu'il en avait l'occasion, alors pourquoi pas prendre ma revanche? D'un autre côté, je ne suis pas du style "œil pour œil, dent pour dent"... Je m'approche tout doucement de lui. Je laisse ma serviette par terre et, ma queue toute bandante à nouveau, je m'agenouille à ses côtés...

— Tu sais, François, je ne sais plus trop quoi faire avec toi... Je pourrais partir et te laisser comme ça, un moment donné, cette nuit, quand le concierge te trouvera, il te libérera...

— Nnnnnnnnn... NNNnnnnnn!

— Ça semble pas être ce que tu veux, on dirait...

François fait alors un petit non de la tête. Prenant tout mon courage à deux mains, je pose ma main droite sur son cul rebondi et caresse une de ses fesses. Elle est ferme, soyeuse... Un cul où je vivrais la damnation éternelle! Surprenant, il ne se débat pas. Il veut la jouer douce, pour que je le libère... Entre joueurs, après tout, ils sont habitués de se taper le cul!

— Tu vois François, contrairement aux autres gars de ton équipe, moi, ce n'est pas les tapes sur les fesses qui me caractérise... C'est ma fascination à jouer avec et à les explorer, que j'ajoute en glissant un index inquisiteur du côté de sa rosette.

— Huuuuuuuuuuuuuu... Rrrrrrrrrrrrrrr! Huuuuuuu!!!

— Et tu vois, tu peux même pas résister à gémir déjà! que j'ajoute au final en poussant un peu l'index vers l'intérieur de son cul.

François se débat comme un malade, mon doigt sort aussi vite qu'il était entré. Je me relève, et je m'en vais vers la douche. J'allais le laisser réfléchir un peu, après tout, il n'est pas en danger de quoi que ce soit, si ce n'est que son orgueil de footballeur macho en mange un coup en ce moment! Je prends mon temps pour me savonner, et profiter de la tranquillité des lieux avant de retourner vers mon casier. Je prends mon cell que je cache sous ma serviette et je retourne, flambant nu et arborant un érection presque complète et ce, sans aucune gêne...

— Bon, t'es décidé? Tu te calmes ou tu passes ta soirée ici? Moi, ça m'est égal.

Aucune réaction de sa part. Il est là, sur le sol, étiré de tout son long, et semble décidé de ne pas gaspiller ses forces. Je dépose ma serviette en ayant bien pris soin que l'appareil enregistrait. Je passe ensuite derrière François, et m'installant les pieds de chaque côté de ses jambes, je m'agenouille et plante ma langue bien au creux de ses fesses. Je laboure sa raie de ma langue et sa rosette se détend sous ces caresses nouvelles pour lui. Autant il s'était raidi sur le coup, autant son corps semble soudainement relaxe et si je ne m'abuse, il pousse même son bassin à l'encontre de ma bouche pour accentuer la pression de ma langue dans son trou, tout en gémissant comme une petite salope. Là, ça y était, j'étais bandé, mais bandé! Oh!!! Avoir été top, je le sautais drette-là! Mais bon, ça aurait été au-dessus de mes forces, non seulement car je ne suis pas actif pour cinq cennes, mais là, j'ouvrais la porte à d'éventuels problèmes beaucoup plus importants que de juste rendre la monnaie de sa pièce à cet enculé d'hétéro qui se croit tout permis car il est une vedette sportive.

J'active encore un peu ma langue entre ses fesses, question qu'il soit bien chauffé et je me relève. Je m'agenouille à ses côtés et appuyant mes deux mains sur le côté de son corps, je le retourne sur le dos, en direction de ma serviette où mon téléphone se trouve et enregistre toujours la scène. Stupéfaction! Autant pour moi que pour lui si je me fie à ses yeux écarquillés quand il ne peut plus cacher son érection, et pire encore, le précum qui coule et qui coule le long de sa tige – avoir été baveux, je dirais plutôt "qui coule le court de sa tige"...

— Ah ben le coquin... C'est qu'il nous cachait ça! C'est mignon comme tout! Comme c'est attendrissant! Une bébé-bite sur un corps d'homme pareil!

Son visage est cramoisi. Personnellement, j'en ai rien à foutre de sa bite... Mais lui, je ne sais pas trop pourquoi, ça devait être son talon d'Achille! Et après tout, c'est vrai qu'elle est mignonne comme tout. J'y dépose trois doigts et joue avec tendrement. Elle tressaute de plaisir, au grand déshonneur de son propriétaire! Je me décide à lécher le bout du gland tout gluant. Là encore, il ne peut réfréner un gémissement qui en dit long. Je commence à croire qu'avec cette bite, il est puceau le beau François. J'attaque la finale! Il va me laisser tranquille après ça, je le sens...

— Vois-tu, François, j'ai l'impression que ton joujou, y'a pas grand fille qui l'ont vu... J'irais même jusqu'à dire que vu ta popularité, tu es 100% puceau! Qu'est-ce que le monde dirait? Ma foi, elle doit être plus impressionnante débandée! Je me trompe?

Encore une fois, son visage est rouge... Colère? Honte? Un peu des deux sûrement.

— Pauvre p'tit bonhomme... À son âge et il ne connaît pas encore le plaisir de sauter une belle chatte bien humide... J'te fais un cadeau moi ce soir... J'ai pas de chatte, mais mon cul, il est humide à souhait et je suis certain que ton petit bonbon ne fera pas la différence!

À ces mots, j'enjambe François et je descends graduellement mon bassin vers sa queue. Quand son gland appuie contre ma rondelle, je me rends compte soudainement que bien que courte, son gabarit dépasse largement sa lacune en longueur. Mon visage se crispe un peu sous l'effet de la surprise mais j'aspire tout de même l'entièreté de sa bite dans mon cul. Ce ne sera pas la chevauchée du siècle, son gland dépasse à peine le second sphincter, alors il faut oublier les ti-galops. L'excitation d'avoir ce macho à ma merci et de m'empaler dessus et de faire les mouvements comme bon me semble me donne une légèreté incroyable. Je bouge à peine sur lui que je sens déjà dans mon cul les spasmes annonciateurs d'une jouissance imminente de sa part.

Aussi bien en profiter pendant qu'il est encore en moi, ça ne saurait tarder qu'il s'expulsera de lui-même après avoir joui en moi. J'empoigne donc ma queue et je m'astique énergiquement au-dessus de son ventre. La situation devait m'avoir excité au-delà de ce que je pensais car rapidement, la sauce monte alors que ma masturbation frénétique continue, tant et si bien que lorsque je sens les secousses de sa queue dans mon cul, je lui largue quelques salves de ma crème sur le torse. Son air ébahi n'explique en rien ce qui le secoue le plus: se faire décher par un autre gars sur son corps ou jouir dans le cul.

Je me relève, et j'empoigne ma serviette pour essuyer l'humidité et le sperme qui me coule entre les fesses. Mon téléphone tombe contre le sol et la panique se lit désormais dans les yeux de François. Je le ramasse et me rend à mon casier malgré les protestations qu'il émet sous son baillon. Je ne serai pas chien. Je vais le détacher, mais aussi bien être habillé! Je remets mes vêtements et dépose mes affaires près de la porte. Je me dirige ensuite vers le vestiaires où François se trouve toujours. Quand j'arrive, il est toujours sur le dos, la bite à l'air et en effet, elle semble plus grosse que lorsqu'elle était bandée. Bah, il n'a pas été gâté par la nature, c'est tout... C'est pas un drame! Il ne bouge pas, il ne me regarde même pas. Il semble avoir abandonné.

— Tu m'as assez fait chier depuis le début de l'année que je pourrais être vraiment chien avec toi. Mais vois-tu, comme je ne crois pas que j'en retirerais quelconque satisfaction, t'as pas à t'en faire... Le vidéo que j'ai, personne ne le verra jamais... Jamais, tu comprends? En échange, je te demande juste d'avoir la paix... la Sainte paix! Le reste, j'en ai rien à foutre! J'veux pas qu'on soit amis, j'veux pas que tu me parles, j'veux même pas que tu me salues quand on se croise. Fais comme si j'existais pas, c'est tout...

J'allais quitter mais je ne pus m'empêcher de lui dire avant de partir:

— En passant, je suis désolé de m'être moqué de toi à cause de la grosseur de ta queue. Rassure-toi, c'est vraiment pas la plus longue, mais côté largeur, tu n'as rien à envier à personne, et crois-moi, ça fait l'ouvrage en masse! Alors, j'sais pas si tu as déjà eu des complexes, mais si c'est le cas, t'as vraiment pas à t'en faire avec ça!

Sur ce, je me penche et je défais le lien qui retenait ses poignets.

— Bonne douche! que je lui lance en partant.

Quelques semaines plus tard, le beau François m'avait toujours pas achalé. À quelques reprises, on s'était croisé et rien, même pas un regard. Au moins, tout ça m'aura apporté la paix...

À la fin de l'année scolaire, un petit carré de papier blanc était scotché à mon casier. Tout ce qu'il y avait d'écrit dessus, c'est: "Merci!"... Est-ce que ça aurait pu venir de lui? J'sais pas... Allez savoir!