Marquée (01)
Texte paru le 2021-01-05 par Marc31

Cet auteur vous présente 98 texte(s) sur Gai-Éros.
Ce texte a été lu 7892 fois depuis sa publication (* ou depuis juin 2013 si le texte a été publié antérieurement)
© 2021 — Tous droits réservés par Marc31.
Déjà une semaine que mon Maître m’a marquée…
Oui, marquéE… je suis sa soumise, la soumise de mon Maître black, ou plutôt son esclave… Sur mon visage l’as de pique avec la petite fleur rose, discret… Sur ma fesse gauche, pas discret la même marque.et sur ma nuque mon code barre, de femelle de Maître Blix… Ainsi que son code QR… C’est ainsi que le Maître marque ses esclaves, son ‘bétail’ ; si je fais mal mon ‘travail’, il le saura et me punira.
Oui, je suis travestie, prostituée et j’appartiens à mon Maître noir, Maître Blix. Mais cela demande quelques explications…
J’avais 20 ans, homosexuel, PD, comme disaient mes parents lorsqu’ils me jetèrent à la rue. PD ! Oui, je le suis, mais je ne le vois comme une honte, quoique cela complique pas mal les choses… 20 ans, plus de toit sur la tête, fauché… homo… Je n’avais guère d’autre possibilité que de me vendre. Enfin… me vendre… Pour pas cher, un repas, un toit pour la nuit ?
Il m’était arrivé, trop souvent, de devoir dormir dans un parking, ou le plus souvent dans les toilettes publiques de la place Carnot… L’odeur y était très forte, le sol couvert d’urine, capotes ou même de sperme… Mais j’étais à l’abri du vent d’hiver. De toute façon, c’était là que j’exerçais ma ‘profession’… Une fellation voir une pénétration, plus ou moins à la sauvette, la tête contre un évier, contre une porte de W.C.… Et pour dix euros… ! J’étais devenu, bien peu regardant sur ma clientèle, tous ceux qui voulaient bien de moi, étaient bons à prendre… enfin… me faire prendre.
Bourgeois, paumés, blancs, black, beurs… je ne faisais pas le difficile.
Et puis un soir, alors que je sortais un peu prendre l’air, j’ai rencontré celui qui, du moins je le croyais, pouvait être mon sauveur. C’était un grand ‘big black’ que j’avais déjà eu comme client, je me rappelais de sa verge… Sérieux, le garçon ! Je commençais à avoir une certaine expérience des sexes masculins, mais lui était particulièrement gâté par la nature…
J’avais même eu du mal à le faire entrer en moi, heureusement qu’il n’était vraiment pas mon premier client, car je crois que même avec du lubrifiant, j’aurais eu du mal à me faire pénétrer, surtout aussi loin et aussi longtemps.
J’avais pour lui une ‘certaine tendresse’, ce n’était pas tout les jours que je pouvais jouir… Et lorsqu’il m’aborda et me proposa de venir prendre un café dans un bar proche, j’acceptais bien sûr ; bien que le ‘café’ se transforma en scotch…
Je n’avais pas l’habitude de ces boissons fortes, fortes, mais surtout onéreuses… Je n’avais quasiment rien mangé depuis le matin, si on excepte des litres de sperme. Car j’avalais bien sûr, cela faisait plaisir à mes clients et pis j’aimais, j’aime bien le sperme. Pourquoi se priver d’un petit plaisir ? J’avais grâce à cela, une certaine forme d’habitués… Mais cela ne me permettait de vivre, du moins correctement, parfois lorsque l'on m’acceptait à domicile, je pouvais prendre un bain, une douche… Alors, les alcools chers…
Dans l’immédiat, j’étais au chaud et j’avais aussi chaud à la tête… l’alcool. J’avais parlé de me ‘remettre au travail‘, mais il m’avait tendu un billet de cinquante euros ! Toute une nuit de recette ! Je me laissais aller à cette douceur et lorsqu’il se présenta comme Maître Blix, je sursautais à peine. J’en avais croisé des dominateurs dans mon travail, mais rien de bien grave, ils aimaient que je me mette à genoux devant eux, en les appelant ‘Maître’… pourquoi pas ?
Alors, va pour Maître Blix… comment contrarier un ‘habitué ‘ qui avait le bon goût de m’offrir à boire et même à manger. Bon un sandwich… Mais j’avais faim et du coup une certaine reconnaissance. L’alcool et même une sorte de cigarette… Pas gêné, le Monsieur… Mais il semblait jouir d’une sorte de tolérance, voire de respect… Alors, je bus et je fumais.
J’étais déjà bien parti, lorsqu’il me demanda mon nom.
— Marc.
— Non, ton nom de pute !
— ?… Heu, je ne sais pas, je n’en ai pas.
— Tu seras Vanessa !
— Vanessa ?
— Assez parlé, une mauvaise habitude que je te ferais perdre, suis moi ! On va commencer par te laver, tu pues !
Je n’aimais pas trop le ton que prenait la conversation, mais c’était vrai, j’empestais le ‘vieux chiotte’. Enfin, prendre un bain, et pourquoi pas manger vraiment, je me doutais bien qu’en échange je devrais ‘donner mon cul’ (pardon pour ce mot vulgaire, mais à force de vivre dans la rue)… Et puis c’était vrai… J’étais un prostitué de bas étage.
Nous sortons. Jolie voiture, une grosse BMW… mais je n’ai pas le droit de m’assoir sur les sièges de cuir, je les salirais… va pour la moquette à l’arrière…. Jolie maison en banlieue, je devine un parc, des chiens qui tournent et surtout l’aspect sécuritaire, des barreaux aux fenêtres, une lourde porte blindée… Je ne savais pas encore que toutes ces précautions, plus qu’à empêcher d’entrer, servaient surtout à interdire de sortir… !
Une servante, habillée de façon provocante, me guide jusqu’à la salle de bain, quand elle se penche avec sa toute petite jupe, je ne peux que voir sur sa fesse gauche, un tatouage, un as de pique noir avec une fleur rose… Chacun ses goûts… Mais je vois aussi des traces de coups, on dirait des marques de fouet encore fraiches. Mais ce n’est pas mon problème.
Cela le devient un peu quand même lorsque, alors que je suis dans le bain, Béti, c’est le nom de la créature (que je devine être une travestie), me tend un rasoir et me dit de me raser intégralement !
— Me raser, intégralement !?
— Oui, et tu as intérêt à obéir au Maître…
Elle se retourne, exhibe les traces coups sur ses fesses et ses cuisses… Là, je commence à avoir un peu peur, où diable suis-je donc tombé ? Mais il y a des ordres que l’on ne peut pas refuser. Alors je m’exécute et me disant que je trouverais bien un moyen de m’échapper, dans l’immédiat, manger, dormir… demain, il fera jour. Avec quand même une arrière-pensée… Ce ‘Maître Blix’ a selon mes souvenirs une bite assez remarquable, dont il sait se servir à merveille. D’y repenser me donne des frissons d’envie. J’ai envie de faire l’amour, et s’il me veut épilé…
En sortant de l’eau, je cherche mes vêtements. Bien évidemment, ils ne sont plus là, au lavage me dit-elle… Évidemment, ils étaient dans un état…
Mais le plus étonnant restait à venir…