Mon adolescence (02) : le coming out d'Adrien


Mon adolescence (02) : le coming out d'Adrien
Texte paru le 2011-09-11 par Matthieu1981   Drapeau-fr.svg
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Les 2 jours suivants furent paisibles. Julien et moi planions encore un peu d’avoir découvert les plaisirs du sexe entre hommes… Mais nous n’avons très vite eu qu’une hâte : recommencer. Nous ne voulions pas aller trop vite non plus. Nous avions encore une certaine pudeur vis-à-vis de notre entourage (ne pas se faire repérer…), surtout Adrien. Il était clairement ambigu… Nous avons donc fait comme si de rien n’était jusqu’au week-end suivant, évitant de nous montrer trop démonstratifs devant lui.

Les parents étant constamment à s’activer autour de la maison ce samedi, Julien et moi nous éclipsâmes en fin d’après-midi dans la grange. Il faisait très chaud et le soleil de cette fin juin envoyait des rayons puissants au travers des interstices des murs en bois de la grange. La lumière sur le corps entièrement nu et bronzé de Julien était magnifique. Je le caressais avec délice, en admirant la blondeur des petits poils qui commençaient à couvrir ses jambes et ses fesses d’adolescent. Avec mes cheveux bruns et ma peau elle aussi bien cuivrée, je ne devais pas être mal non plus… vu la position verticale de la bite de Julien.

Nous n’étions pas encore très aventureux en termes de sexe : nous voulions juste reproduire les mêmes gestes et positions que la première fois. Nous recherchions les mêmes plaisirs. Ce fut un échange de pipes bien profondes, suivies de deux belles sodomies pour lesquelles Julien et moi nous allongeâmes tour à tour, jambes bien écartées, sur une meule de foin.

Faire l’amour en dehors d’un lit nous procurait toutefois une nouvelle sensation, et nos orgasmes n’en furent que plus délicieux. Le sperme chaud qui dégoulinait sur nos torses après les pipes brillait au soleil, et je regardai avec plaisir d’autre gouttes glisser le long de nos cuisses après que nous nous fûmes enculer. Au moment de quitter la grange, nous aperçûmes Adrien qui se réfugiait derrière un arbre… Nous fîmes comme si de rien n’était et descendîmes au lac rejoindre Gilles et Carine pour nous baigner, un sourire radieux aux lèvres.

En nous voyant ainsi, Gilles ne put s’empêcher de déclarer :

— Tiens, tiens, nos deux amoureux ont l’air radieux… N’auraient-ils pas fait de nouvelles expériences ?

Nous rougîmes, et Carine et Gilles rirent de bon cœur. Julien ajouta :

— Vos petits frères ne sont plus si innocents maintenant.

Gilles et Carine étaient fous de joie pour nous, ils nous embrassèrent.

— Vous devez vous sentir fiers, et soulagés, comme nous la première fois !

Une forme de complicité et d’intimité se développa instantanément entre les deux couples épanouis que nous formions. Nous passâmes le reste de la journée à nous baigner et à discuter à quatre. Gilles et Carine nous confièrent qu’ils souhaitaient quitter les parents maintenant et s’installer ensemble. Ils avaient 19 ans. Carine voulait un enfant le plus vite possible. Gilles était moins pressé, mais tous les deux voulaient continuer à vivre à fond dans le naturisme et y fonder une famille. Julien et moi étions enthousiasmés par leur projet.

Gilles était aussi très frustré. Il ne pouvait pratiquer sa passion : le tennis nu. Il passait des après-midi au club du village, habillé et mal dans sa peau. Seule la douche chaude d’après match lui apportait un peu de réconfort. Il avait donc décidé de postuler à un poste de prof de tennis dans un grand centre de naturiste dans les Landes. Il pourrait enseigner d’avril à septembre et rester dans le centre l’hiver, pour l’entretien. S’il obtenait le job, Carine et lui pourraient y vivre à l’année, dans l’un des bungalows réservés aux employés. Il partait passer le test de niveau début juillet. Carine et les trois couples de parents l’accompagnaient ; ils avaient décidé de passer leurs vacances d’été dans ce centre également.

Julien et moi croisions les doigts pour eux. J’ajoutai :

— Ce sera autre chose pour nous cet été. Nous restons ici avec Adrien pour surveiller le domaine.

C’est en tout cas ce que nous avions argumenté auprès de nos parents pour prendre un peu d’indépendance. Rien de plus normal à 16 ans.

— À propos d’Adrien, demanda Carine, où est-il ?

Nous leur racontèrent les différents moments où il nous épiait, ainsi que le coup du DVD. Pour nous c’était clair : Adrien était homo, mais il ne l’admettait pas.

— Vous croyez ? dit Gilles.

— Ce n’est pas sûr, dit Carine, il est peut-être juste un peu voyeur, et il cherche sa sexualité...

J’étais sceptique… Une idée me passa par la tête. Je suggérai :

— Pourquoi ne pas faire un petit test ? Je suis sûr qu’Adrien se cachera encore dans la grange demain pour nous épier. Pourquoi vous deux n’iriez-vous pas vous y amuser un peu, tandis que Julien et moi prendrions un peu de bon temps dans la clairière ? On verra ainsi quelle sexualité l’attire le plus...

Julien éclata de rire. Gilles et Carine se regardèrent, à la fois amusés et un peu gênés de se retrouver mêlés à tout ça, surtout dans un rôle d’exhibitionnistes… Puis ils haussèrent les épaules. Après tout, pourquoi pas ?

Le lendemain après-midi, Gilles et Carine pénétrèrent dans la grange et commencèrent à se caresser doucement. Gilles scrutait les recoins tout en embrassant Carine dans le cou. Il aperçut brièvement Adrien dont la tête disparut en un éclair derrière les meules de foin.

— Il est là, susurra-t-il à Carine, on va voir s’il reste.

Gilles et Carine s’allongèrent en 69 et se léchèrent tendrement. Gilles levait les yeux de temps en temps pour croiser ceux d’Adrien une fraction de seconde.

— Tu vois, je le savais, il reste, dit Carine.

Gilles et Carine étaient en fait très excités d’être matés. Ils étaient décidés à se lâcher vraiment devant Adrien. Gilles enfila une capote et pénétra Carine en levrette. Tous les deux regardaient maintenant fixement vers la cachette d’Adrien qui comprit qu’il était découvert. Il se leva donc doucement et montra qu’il se branlait. Tous les trois souriaient. En observant Adrien, Gilles et Carine durent se rendre à l’évidence : Adrien était fixé sur le corps de Gilles, il ne prêtait aucune attention à Carine. Ils comprenaient maintenant.

Cette première expérience d’exhibitionnisme avait complètement libéré Gilles qui pénétrait Carine plus intensément que jamais. Elle le sentait elle aussi. Ses cris de plaisir n’avaient jamais été aussi forts. Gilles comprit en un flash qu’il fallait qu’il vive plus intensément, sans barrière. Il arracha son préservatif et fit l’amour à Carine en missionnaire, pour la première fois sans capote. C’était des sensations formidables pour sa bite. Il voulait maintenant se fondre dans Carine et lui donner un enfant.

Adrien était polarisé sur les fesses de Gilles dont il contemplait les mouvements souples.

Gilles et Carine jouirent dans un grand cri. Gilles se tourna vers Adrien et lui dit :

— Ils sont dans la clairière, rejoins-les !

Pendant ce temps, Julien et moi marchions nus dans la forêt vers la clairière, main dans la main. Nous avions chaussé chacun nos Nike car le sol était jonché de branches, buissons et de quelques cailloux. J’étais toujours excité de voir Julien (ou Adrien) nu avec des baskets au pied. Je trouvais cela sexy.

Arrivés dans la clairière, nous sommes restés quelques instants l’un en face de l’autre à nous embrasser et à nous caresser. Puis je descendis doucement à genoux, tout en embrassant le corps superbe de Julien en différents endroits. Je commençai ensuite une fellation très tendre, tout en faisant glisser mes mains sur tout son corps : le torse, le dos, les fesses, les couilles, les cuisses. Je voulais toucher et caresser son corps en entier. Contrairement aux deux premières fois où j’avais en tête de découvrir ce qu’était le sexe, je voulais cette fois faire l’amour avec Julien. Je voulais recevoir et donner un plaisir physique intense à un garçon que j’aimais. Julien sentait toute cette tendresse ; il me caressait les épaules et passait ses mains dans mes cheveux bruns en disant :

— Oh Matthieu, mon chéri, je t’aime, donne-moi du plaisir avec ta langue…

Ce que je ne manquais pas de faire en léchant sa tige et son gland.

Soudain j’aperçus Adrien caché derrière un buisson. Au travers des feuillages, je devinai qu’il se branlait. J’étais ravi d’avoir gagné mon pari… mais encore plus de savoir qu’Adrien était homo comme nous. Je levai les yeux vers Julien et lui fit un clin d’œil. Il avait compris. Il me fit allonger dans la clairière, puis se plaça entre mes cuisses pour me sucer. C’était génial. Je sentais la douceur de l’herbe sur mes fesses et la caresse humide des lèvres de Julien sur ma bite. J’admirais le dos creusé de Julien et ses petites fesses, telles deux pêches bien rondes. Julien, lui, apercevait Adrien au loin, entre mon torse et mon bras.

Puis Julien se releva et me prit par la main. Il dit, suffisamment fort pour qu’Adrien entende :

— Je veux qu’on essaie quelque chose.

Il se dirigea vers un gros arbre, plaqua ses mains sur le tronc, puis tendis ses bras et ses jambes et se pencha en avant. Il se retourna dans un grand sourire et dit :

— Prends-moi par derrière !

Le spectacle de Julien me présentant son petit cul, arc-bouté contre un arbre, avec ses petites Nike au bout de son corps bruni, était fantastique.

Je m’approchai, déposai un baiser tendre sur son dos et lui glissai dans l’oreille :

— Tout ce que tu veux, mon chéri !

Je le pénétrai en douceur et démarrai mes va-et-vient. Julien commença à gémir immédiatement.

— Oh, oui, mon amour, c’est bon, vas-y !

Nous offrions à Adrien un spectacle superbe : deux beaux corps d’adolescents qui bougeaient l’un dans l’autre, en rythme. Julien était de plus en plus excité. Il semblait adorer cette nouvelle position. Je passai ma main sur sa bite et constatai qu’elle était dure comme du fer, alors qu’il ne se branlait pas et gardait ses mains sur le tronc de l’arbre. Il commença à bouger son petit cul de plus en plus vite, d’avant en arrière et parfois de gauche à droite. Je sentais qu’il contractait son anus sur ma bite : on aurait dit qu’il me branlait avec son sphincter.

J’étais moi aussi empli d’extase. C’était plus fort que les premières fois. Cette nouvelle position, l’excitation de Julien, l’amour grandissant que je ressentais pour lui, et surtout le contact du grand air sur ma peau nue, le fait que nous fassions l’amour dans la nature, tout cela se fondait en moi en un plaisir ardent. Julien accéléra alors la cadence et criait carrément maintenant : « Plus fort, Matthieu, plus fort, défonce moi ! » J’étais grisé de le voir aussi sauvage. Soudain son trou d’amour se contracta fortement et je le vis éjaculer trois jets puissants de foutre sur le tronc d’arbre en gémissant. À cette vue, je jouis immédiatement en lui.

J’étais stupéfait : il avait joui du cul, c’était un orgasme purement anal. Je ne savais pas que c’était possible, que l’on pouvait jouir de cette façon, sans même se toucher un peu la queue. On se retourna pour s’embrasser tendrement. Julien me dit :

— C’était génial. Tu m’as donné tant de plaisir.

Nous constatâmes qu’Adrien avait disparu. Cela ne pouvait plus durer. Il fallait lui parler. Nous partîmes à sa recherche. En chemin, nous rencontrâmes Gilles et Carine qui nous racontèrent l’épisode de la grange. Nous nous dirigeâmes tous les quatre vers le lac.

Adrien était assis au bord du lac. Il pleurait à chaudes larmes. Il nous regarda et déclara en sanglotant :

— Je ne veux pas être pédé, je ne serai jamais heureux...

Tout le monde tenta de le réconforter.

— On peut être homo et heureux, dit Julien.

— Il n’y a aucune honte, ajoutai-je.

— Ce que je veux, c’est me marier et avoir des enfants, » dit-il entre deux sanglots.

— Ce n’est pas du tout incompatible », répondit spontanément Carine.

— On ne choisit pas dans la vie. Moi, je sais que je ne gagnerai jamais Roland Garros, ajouta Gilles. Je vis ma passion autrement.

Adrien sécha ses larmes.

— Vous êtes gentils, dit-il.

Il semblait apaisé, mais toujours un peu contrarié. Il se leva, fit quelques pas, puis se retourna.

— Laissez-moi du temps. Ne vous inquiétez pas pour moi. Puis il se jeta dans le lac et disparut dans l’eau.

À suivre...
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