Sans vêtements mais pas sans effets ! (03)
Texte paru le 2021-05-22 par Clarent

© 2021 — Tous droits réservés par Clarent.

- Premier texte : Sans vêtements mais pas sans effets ! (01)
- Texte précédent : Sans vêtements mais pas sans effets ! (02)
- Texte suivant : Sans vêtements mais pas sans effets ! (04)
Jour banal : réveil, lever, p'tit déj.
Quand je rentrai dans sa chambre pour le réveiller, Morvan était comme hier quand il avait mis la viande dans le torchon, nu, comme au jour de sa naissance, sans masque, sans défense, sans vertige. J’entrepris de le réveiller en lui caressant les épaules. Il se retourna à demi-réveillé. Manifestement rien n’avait contenu son érection matinale.
— Ah les nuits ici te font de l’effet Morvan, c’est au moins le signe que tu es en bonne santé. Tu as sorti la « grosse » ce matin ! C’est vrai que ta formation de pompier te laisse le choix devant l’incendie, de la grosse, ou la petite... lance à incendie. Debout tu pointes, je le vois bien, la table de petit déjeuner ! Alors allons-y !
Il passa donc à table dans le plus simple appareil pour un petit déjeuner copieux que j’avais préparé. Il a bon appétit. On parla de tout, de rien. Et à la fin je lui annonçais une visite surprise, ce matin.
— Ok j’attendrai alors que tu aies fini pour poursuivre mon stage.
— Je ne crois pas non, je vais associer mon visiteur à l’affaire. Il ne va pas tarder d’ailleurs. Alors, à toi de jouer, va vite te doucher, n’oublie pas de vider ta vessie aussi. Je t’attends ici dans cette tenue bien sûr !
Il revint propre comme un sou. Je pris le temps de lui essuyer encore la tête, les cheveux, les aisselles et puis la raie des fesses. Juste de quoi lui susciter un émoustillement, et comme c’est contagieux, pareillement à moi. Je sortis un drap marron qui me permit de couvrir la table. Je rapprochais de la table les quelques bougies qui chatouilleront l’atmosphère et préparais quelques bâtons d’encens dont le premier libéra ses volutes odorantes qui effleureront les corps.
Lumière tamisée.
Je lui demandais maintenant de s’allonger sur la table à plat-ventre. Je préparais un petit cousin que plus tard je lui glisserai sous le cou. Je plaçais mesurément ses jambes écartées, esquissant une forme parfaite qui devenait un message de disponibilité : la vision est libre pour ceux qui tourneront bientôt autour de la table. La scène invite à l’évasion physique et mentale. Une zone qui se jouent des interdits afin de se mieux connaître. Le chemin est marqué pour Morvan et ceux qui vont le rejoindre ! Il s’agit toujours d’aller l’un vers l’autre.
J’arrivais à maitriser la lumière un peu crue du matin qui se risquait avec bonheur sur l’enchainement longues jambes, jolies fesses lisses, dos modelé par une fine musculation. La lumière sera aujourd'hui, tamisée, seul ce rai de lumière qui filait par le rideau à peine entrouvert. La table droite et étroite, suffisait à mon hôte allongé de tout son long, offert et impudique, exposant à l’air libre le moindre pli ou repli ténu de sa peau de jeune mâle ! J’avais rapproché un peu aussi le petit bahut de vieux bois qui haussait une composition où se mêlaient fleurs rouges qui évoquait le sang, tiges dures « d’épine du Christ » et quelques végétaux d’herbe des Pampas qui avaient prospérées en grandes plumes douces et argentées. Sa queue avait perdue de sa superbe. Elle se prélassait inclinée sur son bas ventre. Une musique maintenant essayait de dire l’indicible. Elle portera aussi en légèreté les dialogues, impulsions, mesures et murmures ou turbulence, de ce week-end, pas comme les autres. Je parachevais cette nature vivante, en n’oubliant pas de jeter délicatement une pièce en mousseline, ample et légère, fine et festive, destinée à voiler à peine son bassin, telle une ceinture large et délicate, dont on hésitait à dire qu’elle allait masquer ses attributs ou au contraire marquer les regards et faire désirer.
La table est mise
Déjà une voiture arrivait dans la cour. La visite allait prendre corps… c’est le cas de le dire. Le tissu jeté ainsi, dédiait parfaitement cette matinée, au carnaval et à la fête. Il ne manquait plus que le masque que je lui avais choisi, autant pour représenter ou imiter son visage, que pour priver ce ‘gisant de chair’ de la pleine vue.
Imaginons la crainte, la tension et en même temps la confiance totale engagée dans ce masque qui occulte la vue de Morvan. Pas même besoin de cette fameuse injonction : « Ferme les yeux ! » expression favorite au jeu d'enfant, à la ludique surprise ou tout simplement au sommeil. Pour Morvan c’est la chance d'être vu sans être confondu, d’être vu et reconnu. Je demandai alors à Morvan de tenir la position, immobile. En rejoignant la porte de la maison, je sortis et refermai la porte derrière moi. Mais je rêvai tant, secrètement, d’être à sa place sur la table !
J’accueillis mon ami, Olivier.
Et je fus surpris à mon tour qu’il ne se présentât pas seul mais accompagné d’un autre jeune homme, Julien, qu’il me désigna comme troisième homme. Il avait pris l’initiative de l’inviter pour cette séance et cela ne me contrariait pas, tellement ce gabarit fleurait une forme de détermination.
Les deux inconnus rentrèrent silencieux, je les précédais. Ils firent face immédiatement à Morvan qui charmait nos regards. Je montai à peine le son de la musique. Durant toute cette séance le seul dialogue vocal se fera entre Morvan et moi, évidemment, car il n’était pas question de risquer la reconnaissance vocale !
— Morvan ! Te voici presque nu sous mon regard et celui de deux compagnons qui nous ont rejoints. Quoi de plus doux pour nos yeux que la beauté de ton corps mi-nu à peine entravé par ce tulle qui barbouille le plus intime de ton être ! Nous allons à ta rencontre, une fois que nous serons, prêts.
Bruissements et gémissements.
À notre tour, dans le silence à peine troublé par le bruissement du textile nous nous allégeons de nos vêtements. Nous aussi, nous entrions en scène presque nus, juste vêtus d’une chemisette ouverte. Nos pénis avaient tous les trois pris de la hauteur sans être gorgés à l’extrême. J’ouvrais le bal en m’approchant de Morvan. Mes doigts volaient à la surface de son corps, ici et là l’effleurant à peine mais suffisamment pour que le corps allongé répondit aux stimuli, par quelques spasmes, comme d’infimes décharges électriques.
Julien à son tour entra en action, Il visait les pieds, les mollets, plus habitués à la rudesse des chemins. Il poussa un massage plus soutenu, fit jouer les articulations, brusquant presque les joues sans en faire une vraie gifle... Il serrait avec ses doigts les joues de Morvan les faisant glisser sur ses dents et sculptant une mauvaise grimace. Les frôlements et pétrissements étaient facilités par une huile odorante qu’il répandait sur le corps et le chauffait. Il remonta sur les cuisses intérieures, n’omit pas les extérieurs malaxant la masse musculaire fermement. Quant à moi, gardant ma façon, je continuais de jouer du bout des doigts, à fleur de cette peau que Morvan m’offrait. La tension montait pour tous. Le tissu qui barrait le pubis de Morvan maintenant se révélait plutôt en un soulèvement plus irrésistible que rebelle. Le tissu se soulevait. Ma verge grandissait. Julien bandait. Olivier, lui aussi, son sexe pointant vers le ciel, était impatient de mettre la main à la pâte.
Accédant à son tour à ce terrain d’aventure. Il se pencha en une douce courbe qui s’initiait en haut de ses solides jambes, épousant la rondeur de ses fesses et écrivant la courbure de son dos, il se pencha comme un nu se prépare à plonger dans l’eau calme et immobile. Se regardait-il dans un miroir, reflet de soi-même ? Après tout le corps de tous les hommes adresse son souffle à un autre corps ? Sûrement que Morvan fermait les yeux, sous son masque. Sa bouche, elle, laissait parfois échapper un souffle de plaisir. Il avait été embarrassé d'abord, bien sûr, mais ne pouvait pas demeurer insensible aux mouvements qui lui étaient destinés, ni aux mouvements de son pénis pendant que six mains glissaient sur chaque partie de son corps au rythme de la musique.
Du temps était passé depuis que Morvan était ainsi bien traité et honoré de ce régime envoutant ! Le temps était venu de le retourner sur le dos et ainsi exposer sa nudité de face. Les gestes câlins plus ou moins appuyés s’amplifièrent, le terrain de jeu devenait plus varié et accidenté ! Et les mains couraient sur le torse brillant, glissaient sur le ventre plat, et appuyaient au bas ventre, jusqu’à mettre ses sens en turbulence. Là encore nous étions au diapason, nos corps se donnant totalement et au travail subtil et au plaisir érectile. Morvan, dans un autre univers, sentait combien chaque zone de son corps, comme tous ses organes précieux, verge, bourses, périnée, aine, se fondaient sans distinction dans un délice voluptueux.
Nous évitions de trop solliciter ses organes sexuels, non pas qu’il y eut des zones interdites, mais ils finiront bien par recevoir le massage comme chaque centimètre du corps. Lui comme nous, nous étions dans une langoureuse attente. Bien sûr chacun attendait et redoutait le bouquet final comme la fin de la montée du plaisir en explosion et orgasme attendus. Julien pris l’initiative de retirer le tulle transparent, gommant tout nuage sur le pubis et le pénis tendu et décalotté de Morvan. Il portait le rythme de son cœur par de concis mouvements, à la manière d’un dérisoire métronome.
Comme par magie la partie musicale en arrivait à un mouvement plus ‘presto’ accélérant l’éveil spirituel et corporel de ce garçon pris en main qui maintenant était dans l’abandon tant visuel que tactile repoussant tout sentiment de honte et de pudeur. Simultanément les six mains frôlaient la zone sensible, côtoyaient le sexe, caressaient le bas-ventre, s’insinuaient dans la pliure maline des cuisses. Elles s’enhardissaient à rudoyer à peine, sans maltraiter, les boules pendantes, dont on était à mille lieues de vouloir les soupeser, mesurer ou calibrer aux 13 boules ovales en bois de hêtre et de différentes formes de l’orchidomètre.
La valse des gonades.
Courir nu c’est laissé se balancer la verge douce. Stationner nu c’est laisser s’immobiliser le phallus dur. Et à cette heure les gonades de chacun semblaient se gonfler et dire leur désir de tout donner ! Maintenant nos mains sans oublier les coins et recoins mille fois labourés revenaient de plus en plus sur les organes génitaux de Morvan. Le tsunami était annoncé, c’était question de temps de peu de temps. Morvan était plus agité, se tortillait un peu plus, soufflait davantage son visage se crispait de ce rictus entre paroxysme et apogée, jouissance. Nous sentions qu’une étape nouvelle s’écrivait silencieusement en moiteur, silence et tension.
Nos mains étaient devenues hésitantes maintenant, l’une sur le corps de Morvan, l’autre sur soi ou sur un camarade masseur selon les déplacements. Morvan, loin d’être passif, était habité de mille sensations qu’il semblait apprécier et qui disait l’imminence de l’événement ! Soudainement dans l’ascension du plaisir il tendit le bras et sans rien voir, attrapa le sexe turgescent d’Olivier qui me caressait les fesses en pelotant Morvan. Il fut surpris, de cet inattendu, eut un petit sursaut et faillit libérer quels mots qui l’auraient trahi ! Il savait bien qu’il était trop tôt pour révéler son identité au jeune homme allongé et offert. Cette main saisit le sexe dur, et l'empoigna sans ménagement. Morvan ne lâcha pas sa prise. Olivier se sentit tiré plus près de la table, jouant le jeu, après tout cela faisant pas mal, de temps maintenant que ses mains avaient le privilège de sillonner la totalité d’un corps vibrant.
Alors comme conquis il ferma les yeux. Il acquiesça à cette agile conquête. La douce mais ferme main de Morvan, toute en va-et-vient bien senti, tenait Olivier. Il sentit que Morvan le tirait vers son visage. Il avait redressé un peu la tête. Il avait réajusté le cousin. Olivier perçut très vite sa bouche entrouverte, et comprit vite quel serait la suite de ce prélude. Il se mit sur la pointe des pieds. Son sexe fut englouti par la bouche et sucé. La fellation acrobatique et goulue, qui nous excita davantage, fit grimper à la tête des hit-parades des suces qu’il avait connues jusqu’à ce jour ! Morvan ne voyait rien de ce qui se passait mais qu’importe, manifestement il s'amusait, son corps se tendit, cette bite que de douces lèvres enserraient tel un fourreau mobile ne se seront plus libérées avant que soit donné la totalité de la sève concentrée !
Jets perdus et éperdus.
Enfin quand nos rythmes cardiaques s’accélèrent, quand les respirations devinrent plus courtes et plus bruyantes, les mains des uns et des autres se fixèrent sur nos sexes tendus. Les glands à découvert, étaient humides depuis un moment. Au comble de l'excitation, la chambre devint un espace irradié de plaisir et de gémissements. Le sperme coula à flot presque instantanément chez tous se répandant anarchiquement sur le Morvan sur ses pieds sa tête et bien sur terre en jets perdus.
Je m’approchais de Morvan, lui demandais de bien nettoyer la bite qu’il venait de sucer et qui avait giclé dans sa bouche. Je me penchais vers lui. Je lui enlevais son masque. Ces yeux faisaient une mise au point ! En quelques secondes il avait la pleine vue de la queue qu’il avait engloutie. Il voyait le visage de celui qui lui avait donnée : son propre frère Olivier ! Un plein d’émotion l’envahit. Entre larmes et joie écarlate. Son frère et Julien l’embrassaient, ils léchaient son corps inondé. Morvan retrouva ses esprits. Il me regarda droit dans les yeux. Je le trouvai transformé et sûr de lui. Il me dit avec fermeté :
— Tu m’as forcé à te faire face. J’ai été nu devant moi, puis devant vous tous. Et même plus ! Je n’avais nulle part où échapper à vos yeux, à vos mains et surtout à moi-même. J’ai une dette immense envers moi. Puisqu’avec mon frérot et ce Julien inconnu, vous vous êtes donnés corps et âme, pour mon aguerrissement, maintenant que je suis devenu un combattant, soldat, il ne manque que le feu. Alors tu seras mon feu, que je vais combattre avec des frères et des lances... il me restera donc cette chose trapue que je te promets en temps voulu pour te signifier que tu as gagné ton pari. Oui j’ai percuté, tu le comprendras vite que je suis guéri et aguerri !